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Breaking Rust : quand l’intelligence artificielle conquiert les classements musicaux américains
C’est une première dans l’histoire de la musique américaine : un artiste sans visage, sans identité connue, et dont la voix semble générée par intelligence artificielle (IA), vient de s’imposer au sommet des classements de téléchargements. Le mystérieux Breaking Rust, auteur du titre Walk My Walk, a atteint la première place du classement Billboard dans la catégorie country, un exploit qui bouscule les frontières entre création humaine et numérique.
Aucune information vérifiable ne permet aujourd’hui d’identifier la personne — ou la machine — derrière Breaking Rust. Sur les plateformes de streaming comme sur les réseaux sociaux, aucun visage, aucune interview, aucun signe de performance en direct. Seule certitude : les visuels, clips et illustrations accompagnant le titre sont manifestement issus d’outils d’intelligence artificielle.
Des tests réalisés par plusieurs logiciels d’identification musicale utilisés par l’AFP estiment avec une probabilité allant de 60 % à 90 % que la chanson Walk My Walk a été générée par IA. Un nom d’auteur figure toutefois dans les crédits : Aubierre Rivaldo Taylor, uniquement répertorié sur internet comme membre du collectif Def Beats AI, un projet musical clairement lié à la création automatisée.
Les créateurs du compte Instagram de Breaking Rust n’ont, pour l’heure, donné aucune réponse aux sollicitations des médias. Si l’origine artificielle du projet venait à être confirmée, il s’agirait d’un nouveau jalon majeur dans la fusion entre technologie et musique, après plusieurs expériences similaires ces derniers mois.
En juillet, le groupe Velvet Sundown, au son rock vintage, avait déjà reconnu être entièrement généré par IA après avoir franchi le cap du million d’écoutes. Puis, en septembre, la chanteuse virtuelle Xania Monet est devenue la première artiste IA à figurer dans le classement des meilleures ventes aux États-Unis, avant d’être signée par la maison de disques Hallwood Media pour environ 3 millions de dollars.
Ces succès traduisent une mutation profonde de l’industrie musicale, où les outils génératifs tels que Suno ou Udio permettent à tout utilisateur de composer, chanter et produire sans aucune compétence musicale préalable. Cette démocratisation interroge les notions mêmes de talent, d’authenticité et de droit d’auteur.
Pour l’heure, seule la plateforme Deezer signale systématiquement les morceaux entièrement créés par IA. Mais l’émergence d’artistes virtuels comme Breaking Rust relance le débat : le public écoutera-t-il demain des chansons composées par des algorithmes sans jamais connaître le visage de leurs “interprètes” ?