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Chantiers de l’Atlantique : Report de la surveillance environnementale

Chantiers de l’Atlantique : Report de la surveillance environnementale
Hier 12:25
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Les Chantiers de l'Atlantique, installés dans la partie orientale du port de Saint-Nazaire, sont au cœur de l'attention des autorités environnementales. Depuis l’émission d’un arrêté en février 2024, la préfecture de Loire-Atlantique a exigé que l’industriel mette en place une évaluation prospective des risques sanitaires liés à son activité, en raison des évolutions récentes sur le site et des défis à venir. Toutefois, la mise en place d’un dispositif de surveillance environnementale, initialement prévue pour février 2025, a été reportée à juillet, selon un arrêté préfectoral publié en janvier.

Les autorités ont demandé à l’industriel de fournir des justifications supplémentaires sur ce dispositif, qualifié de « mesure classique » pour les sites industriels d’envergure. Ce baromètre environnemental doit notamment actualiser les études de 2009 sur les impacts sanitaires des chantiers, en réponse à un phénomène de surmortalité et de cancers observé dans l’agglomération de Saint-Nazaire, soulevé par une étude de l’Observatoire régional de santé (ORS) en 2019.

Une cartographie des polluants en cours

Depuis 2021, une étude de zone, lancée par l’agence régionale de santé et la direction régionale de l’environnement, cartographie les polluants et les niveaux d’exposition des populations, en particulier autour de la raffinerie Total de Donges. Si un premier rapport publié en octobre 2023 n’a relevé aucun polluant préoccupant, des critiques ont émergé concernant la faible participation des grandes entreprises du secteur, dont les Chantiers de l'Atlantique, à cette étude. Des associations de riverains, préoccupées par les émissions de particules ultrafines, dénoncent ce manque de coopération.

Les mesures demandées par la préfecture concernent plusieurs polluants, tels que le xylène, un solvant utilisé dans la fabrication de peintures et de vernis, ainsi que des métaux lourds comme le chrome VI, le manganèse et l’antimoine, présents dans les fumées de soudage. En mai 2024, un reportage du média Splann ! avait mis en lumière les risques pour la santé des sous-traitants exposés à ces substances. Les autorités ont également exigé un suivi de la qualité des eaux souterraines.

Coopération et développement industriel

Malgré ces préoccupations environnementales, les Chantiers de l’Atlantique se défendent de toute responsabilité en matière de pollution. Dans un communiqué, la direction assure coopérer pleinement avec les autorités et précise qu’elle reste sous les seuils de pollution autorisés. Le site, spécialisé dans la construction de navires de croisière et de bâtiments de guerre, a diversifié ses activités depuis 2016 avec la fabrication de sous-stations électriques pour les parcs éoliens offshore. Avec un carnet de commandes bien rempli, l’industriel prévoit d’embaucher 300 CDI supplémentaires en 2025, en plus des 500 recrutements déjà effectués l’année précédente.

Les Chantiers de l’Atlantique continueront de travailler avec la préfecture et les autorités sanitaires pour répondre aux exigences environnementales, tout en poursuivant leur développement industriel dans un secteur en pleine expansion.

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