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Concurrence : Glovo réaffirme son engagement après une enquête du conseil

Concurrence : Glovo réaffirme son engagement après une enquête du conseil
Hier 12:18
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Pointée du doigt pour des pratiques présumées contraires au droit de la concurrence, la plateforme Glovo a rapidement pris la parole. Dans un communiqué publié ce jeudi 29 mai, la société affirme avoir « pris acte » de la notification de griefs adressée par le Conseil de la Concurrence, tout en précisant que cette étape « ne préjuge en rien de la décision finale » de l’institution.

Cette notification intervient dans le cadre d’une enquête menée par le Conseil sur le marché marocain des plateformes numériques de commande et de livraison de repas. GlovoApp Morocco assure de son côté « s’inscrire pleinement dans le respect de la procédure en cours, conformément à la réglementation en vigueur », et réaffirme son engagement à coopérer avec l’ensemble des autorités compétentes.

La plateforme, qui s’est imposée comme un acteur majeur de la livraison au Maroc, met en avant sa volonté de maintenir des relations équilibrées avec son écosystème composé de partenaires, livreurs et clients. « Nous demeurons attachés à la concurrence loyale, à la transparence et à l’innovation », indique Glovo, qui souhaite contribuer à un développement sain du secteur, dans une logique « gagnant-gagnant ».

Pour rappel, le Conseil de la Concurrence a annoncé, le 28 mai, avoir notifié des griefs à une entreprise active dans le secteur des plateformes numériques. Bien que le nom de Glovo ne soit pas explicitement mentionné dans le communiqué initial, plusieurs indices désignent la société espagnole comme principale concernée. Le Conseil évoque notamment des soupçons d’abus de position dominante, d’exploitation de dépendance économique de partenaires, et de pratiques de prix abusivement bas.

Selon l’article 7 de la loi n°104-12 sur la liberté des prix et de la concurrence, ce type de comportement est interdit lorsqu’il vise à fausser le jeu concurrentiel. Le Conseil rappelle que l’abus peut inclure des « conditions commerciales injustifiées » ou l’imposition de « prix de revente minimum », des pratiques pouvant limiter la diversité de l’offre, freiner l’innovation ou léser les consommateurs.

Glovo, présente au Maroc depuis plusieurs années, y a connu une croissance fulgurante. Aujourd’hui, le Royaume représente le quatrième plus grand marché de l’entreprise à l’échelle mondiale, avec plus de 6.500 partenaires commerciaux et 4.500 livreurs répertoriés. Cette expansion rapide, tout en renforçant la digitalisation du commerce local, soulève aussi des interrogations sur la régulation d’un secteur en mutation rapide.

La notification des griefs marque le début d’une procédure contradictoire. Glovo disposera ainsi d’un droit de réponse, avant que le collège du Conseil de la Concurrence ne statue sur les suites à donner au dossier. En attendant, l’affaire relance le débat sur les conditions de concurrence dans l’économie numérique au Maroc.

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