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Crise immobilière au Maroc : les ventes plongent, les prix tiennent bon
Le marché immobilier marocain traverse une zone de turbulences sans précédent. Au premier trimestre 2025, les ventes ont chuté de 30 % par rapport au trimestre précédent, selon les données de Bank Al-Maghrib. Un recul brutal qui touche l’ensemble des segments — résidentiel, foncier et professionnel — et qui met en lumière les fragilités d’un secteur longtemps considéré comme un moteur de croissance.
Dans le résidentiel, les ventes se sont contractées de près de 29,3 %, affectant aussi bien les appartements (-29 %) que les maisons (-34,6 %) et les villas (-31,8 %). Pourtant, malgré ce ralentissement historique, les prix restent étonnamment stables, évoluant à peine de quelques décimales : +0,1 % pour le résidentiel, -0,1 % pour le foncier et -0,3 % pour le professionnel sur un an.
Pour Karim Amor, vice-président de la Fédération nationale des promoteurs immobiliers, cette contradiction apparente s’explique par le poids des charges. « Les coûts de transaction représentent parfois jusqu’à 20 % du prix final. Ajoutez à cela un foncier de plus en plus cher et des coûts additionnels, et vous obtenez un marché figé, où acheteurs et promoteurs hésitent à franchir le pas », explique-t-il.
Le segment foncier est le plus durement touché, avec une plongée de 33,1 % des ventes au premier trimestre et une baisse de 2,5 % des prix. Sur une base annuelle, la contraction atteint 16,4 %. Cette rareté des transactions inquiète les experts, qui redoutent un ralentissement durable de la construction et un impact sur l’offre future.
Le secteur professionnel n’est pas épargné. Les ventes de bureaux se sont effondrées de 40,5 %, accompagnées d’une baisse de 4,2 % des prix sur un an. Les locaux commerciaux résistent un peu mieux, mais affichent tout de même un recul de 29 % des transactions.
Le logement social, autrefois pilier du secteur, connaît lui aussi une crise profonde. Sa production annuelle, qui générait 1,2 million d’emplois indirects, ne mobilise plus aujourd’hui qu’environ 300 000 emplois. Entre prix réglementés, manque de terrains disponibles et charges toujours plus lourdes, de nombreux projets sont bloqués malgré les incitations publiques.
Face à cette situation, les spécialistes s’accordent sur la nécessité d’une approche concertée impliquant promoteurs, banques, régies et autorités publiques, afin de redonner confiance au marché et de relancer un secteur vital pour l’économie nationale et pour des milliers de ménages marocains en quête de logements accessibles.