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États-Unis : la guerre des polices relancée avec la décision de Marco Rubio
Dans un geste à forte portée symbolique, le secrétaire d’État américain Marco Rubio a décidé de rétablir la police « Times New Roman » dans l’ensemble des documents officiels du Département d’État, revenant ainsi sur une directive de 2023 adoptée sous l’administration Biden. Une mesure qui replace au premier plan la notion de « tradition » et suscite un vif débat sur l’accessibilité des communications publiques.
Selon le New York Times, qui a consulté la note interne intitulée « Demande d’action : Retour à la tradition », Marco Rubio considère que la police « Calibri » — adoptée au nom de l’inclusion et de la lisibilité — a contribué à « dégrader le décorum » des documents diplomatiques. Le secrétaire d’État, aligné sur la ligne anti-woke défendue par l’administration Trump, exige désormais que tous les services utilisent « Times New Roman, taille 14 », un retour à la norme en vigueur entre 2004 et 2023.
L’ancien changement vers « Calibri » avait été impulsé par le bureau en charge de la diversité et de l’inclusion du ministère, avec l’objectif d’améliorer la lecture pour les personnes malvoyantes, dyslexiques ou dépendantes de lecteurs d’écran. Cette police, sans empattement et plus aérée, est généralement considérée comme accessible à un large public. Rubio balaie toutefois cet argument, estimant que cette réforme n’a « pas amélioré » le traitement des documents liés à l’accessibilité.
Le secrétaire d’État va plus loin en soulignant que les polices à empattement, telles que « Times New Roman », incarnent « tradition, formalité et protocole », des valeurs qu’il juge indissociables de la diplomatie américaine. Il rappelle que la Cour suprême, la Maison Blanche et même l’avion présidentiel Air Force One utilisent des polices similaires.
La décision ne fait pas l’unanimité. Certains diplomates y voient un débat symbolique qui détourne l’attention des priorités géopolitiques urgentes, tandis que d’autres saluent un retour à un style plus classique. En 2023, la transition vers « Calibri » avait déjà suscité des réticences, notamment après l’augmentation de la taille standard des caractères de 14 à 15 points demandée par Antony Blinken.
Dans un contexte international sous tension, cette bataille typographique révèle les lignes de fracture persistantes entre deux visions de l’administration publique : l’une axée sur la tradition et l’autorité visuelle, l’autre sur l’accessibilité et la modernisation.