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FIV : quand le rêve de parentalité devient réalité… au prix fort
« Qu’est-ce qu’il est mignon ! Ta maman t’a tant attendu. » Ces mots, murmurés tendrement par la sage-femme à Latifa alors qu’elle tenait enfin son bébé dans les bras, résonnent encore dans son esprit. Ce moment, elle ne l’oubliera jamais. Il marque la fin d’un combat long et éprouvant : celui de devenir mère.
Mariés depuis plusieurs années, Latifa et son mari avaient tout essayé : compléments alimentaires, examens médicaux, analyses en série… Chaque cycle sans résultat était une claque de plus, un rappel cruel de ce rêve de parentalité qui semblait leur échapper. Jusqu’au jour où ils se sont tournés vers la fécondation in vitro (FIV).
Un parcours semé d’embûches
La FIV est une prouesse médicale qui redonne espoir à de nombreux couples confrontés à l’infertilité. Pour Latifa, cette solution représentait le dernier recours après de nombreuses désillusions. « Dans la salle d’accouchement, j’étais sous rachianesthésie. Je vivais chaque seconde avec intensité. Quand j’ai entendu son premier cri, tout le reste a disparu », confie-t-elle avec émotion.
Ce bonheur est venu couronner un long chemin, jalonné de doutes, de douleurs et de sacrifices. Comme le rappelle le Dr Amine Bititi, gynécologue obstétricien, la FIV comprend plusieurs étapes : stimulation ovarienne, ponction ovocytaire, fécondation des ovules en laboratoire, culture embryonnaire, puis transfert des embryons dans l’utérus.
Mais ce processus est loin d’être anodin. Latifa a dû subir plusieurs cycles de stimulation hormonale, entraînant divers effets secondaires : migraines, vomissements, fatigue intense, sautes d’humeur… Autant de désagréments qu’elle a endurés en silence, avec pour seule boussole l’espoir de devenir mère.
Une technique efficace mais coûteuse
Le recours à la FIV s’impose dans plusieurs cas : obstruction des trompes, endométriose, infertilité inexpliquée, troubles liés aux spermatozoïdes, ou échecs répétés d’autres méthodes comme l’insémination intra-utérine.
Mais malgré ses avantages, la FIV n’offre aucune garantie. Selon le Dr Bititi, les taux de réussite varient selon l’âge, la qualité des gamètes, et les causes de l’infertilité. En moyenne, ils oscillent entre 35% et 45% par cycle chez les femmes de moins de 35 ans. Ces chiffres chutent avec l’âge.
Et le coût reste un frein de taille. Une tentative peut coûter entre 25.000 et 40.000 dirhams, selon les médicaments et les techniques utilisées (comme l’ICSI ou la congélation embryonnaire), explique le Dr Mohamed Zizi, médecin biologiste de la reproduction.
Latifa et son époux ont également investi dans la congélation d’embryons. Une option qui leur permet de conserver des embryons viables pour une future grossesse sans revivre l’intégralité du protocole.
Entre bonheur et réalité
Alors que leur bébé grandit en pleine santé, Latifa et son mari savourent enfin leur bonheur retrouvé. Mais ce bonheur a un prix : celui d’un parcours médical et émotionnel exigeant, parfois exténuant, souvent coûteux.
La FIV s’impose aujourd’hui comme un espoir tangible pour de nombreux couples, dans un contexte où l’indice synthétique de fécondité au Maroc est passé de 2,5 enfants par femme en 2004 à 1,97 en 2024, selon les derniers chiffres du Recensement général de la population.
Pourtant, derrière chaque naissance par FIV se cache une histoire de patience, de résilience, et d’amour inconditionnel. Un combat discret, mais profondément humain.
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