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Fnideq : Une mobilisation sécuritaire sans précédent pour contrer la migration en masse
Une mobilisation sécuritaire exceptionnelle a été observée aux abords de la ville de Fnideq, où des milliers de forces de l’ordre ont été déployées le long de la côte frontalière allant de Belyounech à cette localité proche de Ceuta. Cette action vise à prévenir toute tentative de migration en masse, en réponse à un appel anonyme largement relayé sur les réseaux sociaux, encourageant une migration collective prévue pour dimanche prochain.
Une forte mobilisation sécuritaire a été mise en place autour de Fnideq, en réponse à des appels anonymes sur les réseaux sociaux incitant à une migration massive vers Ceuta. Des milliers de forces de l’ordre ont été déployées, tandis que les autorités ont procédé à l’expulsion de plusieurs migrants clandestins.
L’intensification de la présence sécuritaire cette semaine coïncide avec l’approche de la date fixée pour cette migration collective, qui attire généralement des milliers de mineurs. Récemment, les autorités marocaines ont procédé à l’expulsion de 39 individus, principalement des ressortissants algériens et tunisiens, présents de manière illégale sur le territoire et soupçonnés de vouloir entrer à Ceuta par des moyens non autorisés.
D’après des sources sécuritaires, ces personnes ont été renvoyées en Tunisie lors de deux vagues : mardi (cinq personnes) et dimanche (34 personnes). Tous ont quitté le territoire marocain à bord de vols en provenance de l’aéroport Mohammed V de Casablanca. Les mêmes sources, selon un rapport de l’agence de presse espagnole EFE, ont précisé que ces migrants avaient été arrêtés à Fnideq, à environ trois kilomètres de Ceuta, alors qu’ils cherchaient une opportunité d’entrer clandestinement dans la ville.
Les citoyens algériens ont transité par la Tunisie pour leur expulsion, faute de vols directs entre le Maroc et l’Algérie, en raison des tensions diplomatiques entre les deux pays.
Mercredi 11 septembre 2024, la police a également annoncé avoir arrêté 60 Marocains dans dix villes différentes, pour avoir incité à une migration collective illégale vers Ceuta via internet, et pour avoir pris part à sa planification.
En août dernier, les autorités marocaines ont empêché 14 648 migrants d’entrer illégalement à Ceuta et Melilla, soit par la nage, soit en escaladant les clôtures frontalières, selon les chiffres communiqués récemment par le ministère de l’Intérieur. Les autorités ont également précisé qu’en août, 32 % des tentatives d’intrusion illégale avortées cette année visaient Ceuta et Melilla.
Les appels lancés sur les réseaux sociaux pour organiser une entrée massive à Ceuta depuis le Maroc ont pris une dimension inédite, car jamais auparavant de tels messages n’avaient entraîné une préparation d’une telle envergure. Cette situation met en lumière les défis auxquels les autorités marocaines sont confrontées pour gérer les flux migratoires et assurer la sécurité des frontières.