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Grève générale : Bouanou pointe du doigt l'absence de dialogue
Abdellah Bouanou, président du groupe parlementaire du Parti de la Justice et du Développement (PJD), a vivement critiqué l’absence de concertation autour du projet de loi organique relatif à la grève, estimant que cette situation a directement conduit à la grève générale en cours.
Lors de la séance législative publique tenue à la Chambre des représentants ce mercredi 5 février 2025, Bouanou a interpellé l’hémicycle en posant une question décisive : « Qui s’est opposé à l’adoption de cette loi en 2016 ? Et qui a soutenu certaines centrales syndicales sous le gouvernement de Saad Dine El Otmani pour empêcher les concertations ? »
Il a pointé du doigt l’opposition de certains ministres et départements ministériels qui, sous le gouvernement El Otmani, avaient refusé d’ouvrir le dialogue sur ce projet de loi. Dénonçant un double discours, il a déclaré : « On ne peut pas prétendre que les aspects positifs du projet viennent du gouvernement actuel, tandis que les éléments négatifs relèvent de la version de 2016. »
Critiquant l’attitude de l’Exécutif, Bouanou a jugé inacceptable l’absence de concertations élargies, rappelant que les syndicats avaient réclamé le retrait du texte et la reprise du dialogue, une demande à laquelle le gouvernement est resté sourd.
Il a attribué la grève générale en cours à ce projet de loi controversé, affirmant que celui-ci n’avait fait l’objet d’aucune concertation préalable. « La grève générale que nous connaissons aujourd’hui est le résultat direct de ce projet de loi organique qui n’a fait l’objet d’aucune concertation », a-t-il martelé.
Dans son intervention, il a également fustigé la corruption, les conflits d’intérêts et les situations de monopole qui persistent, affirmant que « tout le monde en est conscient, y compris les entreprises, et les rapports des institutions officielles le confirment. »
Bouanou a ensuite questionné le gouvernement sur l’impact des difficultés économiques sur les mouvements de protestation : « Comment peut-on s’attendre à ce que les citoyens ne fassent pas grève alors que les prix augmentent, que le chômage s’aggrave et que les libertés ainsi que le pouvoir d’achat sont mis à mal ? »
Enfin, il a mis en garde contre une impasse sociale qui a conduit l’ensemble des syndicats à décréter une grève générale ce mercredi et jeudi. Il a alerté sur les risques que cette situation fait peser sur la paix sociale, la sécurité et la stabilité du pays, appelant l’Exécutif à ouvrir un dialogue sincère avec les syndicats afin d’éviter une détérioration plus grave de la situation.
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