-
10:00
-
10:00
-
09:13
-
08:45
-
08:09
-
20:00
-
19:00
-
18:00
-
17:00
-
16:00
-
15:47
-
15:32
-
15:10
-
15:00
-
14:46
-
14:35
-
14:11
-
14:00
-
13:45
-
13:32
-
13:13
-
12:45
-
12:30
-
12:00
-
11:43
-
11:23
-
11:00
-
10:45
-
10:30
-
10:19
-
10:14
Suivez-nous sur Facebook
Interconnexion électrique : Xlinks mise sur l’Allemagne après le retrait britannique
Après le désengagement du Royaume-Uni en juin dernier, le projet colossal d’interconnexion électrique reliant le Maroc à l’Europe connaît un nouveau rebondissement. La société britannique Xlinks, initiatrice du plan, a décidé de se tourner vers l’Allemagne à travers une nouvelle entité baptisée « Sila Atlantik ».
Selon la presse britannique, d’anciens dirigeants d’EnBW et d’Orsted ont rejoint la filiale allemande de Xlinks afin de relancer l’initiative. Le projet prévoit la construction d’une ligne de transmission de près de 4.800 kilomètres le long de l’Atlantique, destinée à transporter jusqu’à 15 gigawatts d’électricité renouvelable — produite par des parcs solaires et éoliens dans le sud du Maroc vers l’Allemagne. Une fois abouti, il figurerait parmi les plus grands projets transfrontaliers d’énergie propre au monde.
Un virage après l’échec britannique
Londres avait initialement soutenu le projet Maroc–Royaume-Uni, censé couvrir près de 8 % des besoins énergétiques britanniques, grâce à un câble sous-marin de 4.000 kilomètres reliant Tan-Tan au sud-ouest de l’Angleterre. Mais en 2024, le gouvernement britannique s’était retiré, invoquant des « risques d’exécution et de sécurité » et préférant miser sur le renforcement de son indépendance énergétique nationale.
Cette décision avait été vécue comme un revers par Xlinks. Son président, Dave Lewis, avait dénoncé un « choc et une grande déception », tout en assurant que les investisseurs restaient mobilisés, avec déjà plus de 100 millions de livres sterling injectés dans les études préparatoires. Il avait également prévenu que la lenteur bureaucratique britannique risquait de détourner les financements internationaux vers d’autres marchés, citant l’Allemagne comme alternative possible.
Un projet stratégique pour Berlin
Aujourd’hui, c’est précisément Berlin qui se positionne. L’Allemagne, engagée dans une sortie progressive du charbon et du nucléaire, cherche des sources fiables d’électricité verte pour sécuriser son approvisionnement. L’initiative « Sila Atlantik » s’inscrit pleinement dans cette stratégie, en promettant d’alimenter des millions de foyers allemands et de soutenir les industries à forte consommation d’énergie.
Si elle se concrétise, l’interconnexion Maroc–Allemagne marquerait un tournant pour la coopération énergétique européenne. Elle placerait le Maroc au cœur de la transition énergétique du continent, confirmant son rôle de fournisseur stratégique en énergies propres, après une première tentative avortée avec le Royaume-Uni.