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L'Allemagne réinvente la mobilité et le secteur automobile de demain
L'industrie automobile est parmi les secteurs les plus importants en matière de la création de la richesse et du savoir-faire dans les pays industrialisés. L’Allemagne autant que pays leader de cette industrie, ses stratèges ont pris conscience d’une chose : Le produit du futur ne sera pas semblable au produit du présent qui est la voiture en valeur absolue, mais la satisfaction du besoin humain en matière de la mobilité contemporaine, abordable et sûre, en d’autres termes la voiture de demain deviendra une prestation de service.
Les personnes mobiles et leur temps de déplacement représentent un potentiel de revenus intéressant pour le secteur de la mobilité, essentiellement grâce à la fourniture d'informations, de divertissements, de navigation, de liens intermodaux et de sécurité. Cela signifie qu'il est possible de générer plus de revenus par minute et par kilomètre de trajet que ne le fait l'industrie automobile aujourd'hui. Voici donc, en quelques mots, le programme d'avenir de l'industrie automobile allemande :
1. Reconnaissance du principe de mobilité du SEAM, c'est-à-dire des véhicules électriques autonomes et du covoiturage (Shared Electric and Automated Mobility) : cela signifie qu'il faut s'orienter vers de nouveaux systèmes de conduite, accepter des flottes plus petites et une compréhension fondamentalement nouvelle de la voiture. Désormais, la voiture est un centre important, mais non plus dominant, au sein d'un système de mobilité structuré numériquement et optimisé en permanence.
2. L'intégration de la mobilité des facteurs de vie et des facteurs économiques dans de multiples systèmes énergétiques : Le couplage sectoriel « association de plusieurs sources d’énergie » signifie une nouvelle forme de complexité pour l'industrie automobile (y compris l'hydrogène et les carburants synthétiques). Dans le domaine de l'électricité, l'accent est mis non seulement sur la recharge intelligente, mais aussi sur les technologies prometteuses permettant d'utiliser la voiture comme dispositif de stockage de l'électricité (technologies "vehicle-to-grid").
3. Une réflexion commune systématique sur les différents modes de transport et une différenciation adéquate entre les grandes villes, les petites villes et les zones rurales : Afin de se positionner de manière optimale en vue de l'avenir, l'industrie automobile doit penser en termes d'intégration des composants du système : voiture individuelle, micromobilité et transports publics.
4. De nouveaux écosystèmes industriels, basés sur des principes circulaires : cela signifie, entre autres, la construction d'un système en boucle fermée, la durabilité et la réutilisation par la conception et des processus de production efficaces en termes de ressources. Le concept de la voiture circulaire ne nécessite pas moins, mais d'autres processus industriels. Ceux-ci doivent être créés.
5. réfléchir à de nouvelles formes de création de valeur et de nouveaux modèles d'entreprise : les voitures sont actuellement des biens de consommation largement sous-utilisés. Un modèle commercial qui utilise les voitures de manière plus intensive peut créer plus de valeur, y compris pour l'industrie. Malgré les défis fondamentaux découlant de cette réorientation, qui a lieu partout dans le monde, il ne s'agit pas seulement pour l'industrie automobile de réorienter fondamentalement ses priorités. Il en va de même pour l'État et la société. À quoi pourrait ressembler un triple accord qui aiderait l'industrie automobile à sortir de la crise actuelle de la Corona, qui apporterait aux gens une mobilité meilleure et plus propre et qui donnerait à l’industrie de l’automobile une perspective d'avenir ?
Voici cinq idées pour une poignée de main entre l'industrie automobile et la société :
Premièrement, l'attention exclusive accordée actuellement aux émissions des pots d'échappement (95gr/km) est coûteuse et inefficace. L'industrie automobile dispose d'autres moyens pour protéger le climat et obtenir la reconnaissance sociale et gouvernementale : faire le plein d'énergie renouvelable, utiliser de l'acier vert dans la production, recycler les matériaux ou même investir dans les émissions négatives.
Deuxièmement, l'État peut aider à mettre en place une infrastructure d'énergie renouvelable (électricité et hydrogène) et de recharge, une tâche gigantesque que l'industrie ne peut pas accomplir seule.
Troisièmement, l'État devrait faciliter l'élaboration de projets modèles globaux par l'industrie en collaboration avec les villes.
Quatrièmement, l'État peut aider à la qualification et au financement de la flotte. La formation continue dans les domaines du numérique et de nouveaux lecteurs pourrait permettre d'obtenir plus que du travail à temps partiel. Et le soutien au financement de modèles pour la "voiture en tant que service" permettrait aux constructeurs automobiles de conserver la propriété des voitures et de les reconstruire après usage. Mais en période de restructuration, ils n'ont pas la force financière nécessaire pour le faire.
Et cinquièmement, l'État pourrait contribuer à établir une économie circulaire pour les véhicules en exigeant que tous les véhicules en fin de vie soient recyclés. Cela permettrait de promouvoir le développement d'une économie locale de recyclage et de réparation de voitures, avec un grand potentiel d'emploi. La mise en œuvre de ce programme du côté des entreprises et des gouvernements est un défi majeur.
En conclusion, il faut rappeler que les grands succès des industries de base allemandes dans le passé étaient basés sur la maîtrise des systèmes industriels complexes, la conciliation des intérêts et les produits innovants.
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