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Le nouvel an Amazigh : Une célébration nationale consacrant la diversité du Maroc
Ce mardi 14 janvier, les Marocains célèbrent le Nouvel An amazigh pour la deuxième fois en tant que jour férié national officiel. Une avancée historique rendue possible grâce à la décision de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, qui a donné ses Hautes Instructions en mai 2023 pour institutionnaliser cette fête. Le Yennayer, qui marque le début de l’année 2975 selon le calendrier amazigh, témoigne de la richesse et de la diversité culturelle du Royaume.
Une Décision Royale Historique
La décision d’instituer le Nouvel An amazigh comme jour férié payé s’inscrit dans la continuité des efforts menés depuis l’intronisation de Sa Majesté le Roi Mohammed VI en 1999. Dès le Discours d’Ajdir en 2001, le Souverain avait affirmé la nécessité de réhabiliter et de promouvoir la culture amazighe, en tant qu’héritage commun à tous les Marocains. Cette orientation s’est concrétisée avec la création de l’Institut Royal de la Culture Amazighe (IRCAM) et, plus tard, par la constitutionnalisation en 2011 de l’amazigh comme langue officielle, aux côtés de l’arabe.
Un Pilier De L’Identité Marocaine
Le Nouvel An amazigh est plus qu’une simple fête, il reflète l’attachement du Maroc à ses racines et à sa diversité. Selon des experts, le calendrier amazigh, utilisé depuis des millénaires dans le monde berbère, témoigne de l’importance accordée à la nature et au cycle agricole. Chaque année, le Yennayer est célébré avec des traditions ancestrales : repas festifs, chants, danses et cérémonies de bénédiction. Ces rituels visent à renforcer les liens communautaires et à marquer le début d’une nouvelle année agricole prospère.
Un Engagement Gouvernemental Pour La Promotion De L’Amazigh
Lors d’une cérémonie officielle organisée à Agadir, le Chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, a réaffirmé l’engagement de l’État à intégrer pleinement la langue et la culture amazighes dans les sphères publiques. Il a évoqué des initiatives visant à inclure l’amazigh dans les administrations, l’éducation et les médias.
Pour renforcer cette intégration, deux décrets ont été adoptés fin 2023. Le premier modifie la liste des jours fériés payés pour inclure le Yennayer, tandis que le second vise à garantir l’utilisation de l’amazigh dans les institutions publiques. Par ailleurs, un fonds spécial dédié à la mise en œuvre du caractère officiel de l’amazigh a été créé, avec une enveloppe budgétaire d’un milliard de dirhams prévue d’ici 2025.
Une Langue Et Une Culture En Pleine Renaissance
Depuis l’adoption de la loi organique n°26-16, le processus de mise en œuvre du caractère officiel de la langue amazighe suit une feuille de route ambitieuse, avec des échéances fixées pour 2026, 2031 et 2036. À court terme, l’objectif est d’intégrer l’amazigh dans le système éducatif et dans les travaux parlementaires, tout en facilitant son usage dans les administrations publiques.
À moyen terme, l’État prévoit la généralisation de l’enseignement de l’amazigh dans les établissements scolaires et la création de filières universitaires dédiées. Enfin, à long terme, l’administration publique et le Parlement publieront progressivement leurs documents officiels en amazigh, consolidant ainsi son statut de langue officielle.
Une Fête Qui Renforce L’Unité Nationale
La célébration du Nouvel An amazigh s’inscrit dans un contexte où le Maroc met en avant son identité plurielle, nourrie par ses affluents amazigh, arabo-musulman, subsaharien, andalou et hébraïque. Cette diversité, reconnue dans la Constitution de 2011, constitue une richesse unique et un atout majeur pour l’avenir du Royaume.
En instituant cette fête nationale, le Maroc envoie un message fort de respect et de reconnaissance envers toutes les composantes de sa société. Le Yennayer devient ainsi un symbole de l’unité nationale et un pilier de la promotion d’une société inclusive, tournée vers l’avenir tout en restant fidèle à ses racines ancestrales.
Vers Un Avenir Prometteur
La reconnaissance officielle du Nouvel An amazigh est un pas supplémentaire vers une meilleure inclusion culturelle et linguistique. Elle reflète la volonté du Royaume de bâtir une société moderne, où toutes les composantes identitaires s’épanouissent harmonieusement.
Dans un monde de plus en plus globalisé, le Maroc continue de montrer l’exemple en valorisant son patrimoine culturel tout en s’ouvrant aux enjeux contemporains. Le Yennayer, désormais fête nationale, devient un repère annuel pour célébrer l’héritage amazigh et renforcer les liens entre passé et avenir.
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