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Océanographie : l’UNESCO appelle à une mobilisation mondiale pour la recherche marine
À l’approche de la Conférence des Nations Unies sur l’océan, l’UNESCO presse les États à intensifier les investissements scientifiques pour protéger les mers
Alors que Nice s’apprête à accueillir la troisième Conférence des Nations unies sur l’océan (UNOC3) à partir du 9 juin, l’UNESCO lance un appel urgent : il est temps d'investir massivement dans la recherche océanographique. L’organisation onusienne, en charge des sciences marines, alerte sur le retard critique dans la connaissance des fonds marins et insiste sur la nécessité de mieux comprendre les océans pour répondre aux défis environnementaux contemporains.
« Malgré des progrès notables, nous en savons toujours moins sur les fonds marins que sur la surface de la Lune », a déclaré Audrey Azoulay, directrice générale de l’UNESCO. Elle souligne l’importance de faire de l’étude de l’océan la prochaine grande aventure scientifique, appelant à dépasser les 2 % que représente actuellement la recherche océanographique dans les budgets nationaux.
Accélérer la cartographie des fonds marins
La cartographie marine constitue un socle fondamental pour toutes les recherches liées à l’océan : compréhension des impacts climatiques, préservation de la biodiversité, prévention des catastrophes ou encore aménagement des espaces marins. Depuis 2017, la couverture en haute résolution des fonds marins est passée de moins de 6 % à plus de 26 %, grâce à un partenariat entre l’UNESCO, l’Organisation hydrographique internationale et la Nippon Foundation.
Pour aller plus loin, l’UNESCO appelle les États et les entreprises à rendre publiques leurs données encore non partagées, qui représentent près de 25 % de données cartographiques supplémentaires. Plusieurs pays comme l’Allemagne, la Norvège, le Canada ou le Portugal s’apprêtent à annoncer de nouveaux engagements dans ce sens à Nice.
Un réseau mondial d’observation océanique en temps réel
Au-delà des cartes, les données en temps réel sont essentielles pour suivre les évolutions de l’océan. L’UNESCO développe le Global Ocean Observing System (GOOS), un réseau international d’observation océanique. Plus de 2 000 navires — dont certains du Vendée Globe — sont déjà équipés de capteurs transmettant en continu des informations météorologiques et océanographiques.
L’objectif affiché d’ici 2035 est d’intégrer 10 000 navires commerciaux dans ce réseau. Ces équipements permettront de mieux anticiper les phénomènes extrêmes liés au changement climatique et d’améliorer la sécurité maritime à l’échelle mondiale.
Une science citoyenne pour recenser les espèces marines
L’UNESCO mise également sur la participation du public à la recherche. Grâce à une méthode d’échantillonnage de l’ADN environnemental (ADNe), il est désormais possible d’identifier rapidement et à faible coût la biodiversité marine. Une phase pilote, menée dans 21 sites classés au patrimoine mondial, a déjà permis d’inventorier près de 4 500 espèces à partir de seulement 500 échantillons.
Forte de ce succès, l’organisation entend désormais quintuple sa capacité de collecte : 2 500 prélèvements seront réalisés dans 25 sites naturels emblématiques, grâce à des expéditions réunissant scientifiques, bénévoles, élèves et enseignants du réseau éducatif de l’UNESCO.
À travers ces initiatives, l’UNESCO appelle la communauté internationale à faire de la recherche océanographique une priorité stratégique. Car mieux connaître l’océan, c’est mieux protéger l’humanité face aux défis du XXIe siècle.
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