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Partenariat État–société civile : vers la contractualisation
Un modèle de partenariat renouvelé se dessine entre l’État marocain et la société civile. Loin d’une simple relation d’assistance, ce lien s’inscrit désormais dans une dynamique de contractualisation fondée sur des engagements réciproques, au service de l’intérêt général. C’est ce qu’a affirmé, lundi à Rabat, Mustapha Baitas, ministre délégué chargé des Relations avec le Parlement, lors d’une intervention devant la Chambre des représentants.
Un virage stratégique vers une gouvernance participative
En réponse à une question posée par plusieurs groupes parlementaires, dont le RNI, l’Istiqlal et le PAM, le ministre a rappelé que la Constitution marocaine confère à la société civile un rôle central dans l’élaboration et la mise en œuvre des politiques publiques. « Le partenariat ne se limite plus aux aides financières ou matérielles. Il repose désormais sur un cadre contractuel clair, impliquant les associations dans le processus de développement à tous les niveaux », a souligné M. Baitas.
Ce changement de paradigme vise à renforcer la participation citoyenne et à professionnaliser l’action associative. Il s’agit, selon lui, de dépasser le modèle de subvention ponctuelle pour adopter une logique d’efficience, de résultats et de redevabilité.
Une hausse notable du financement public
Cette orientation politique s’est traduite concrètement par une progression significative des montants alloués aux associations. Le ministre a indiqué que le soutien public a atteint 13 milliards de dirhams (MMDH) entre 2022 et 2023, soit une augmentation de 33 % par rapport aux années précédentes. En 2019, ce soutien s’élevait à 3,9 MMDH, avant de connaître un repli en 2020 (2,98 MMDH) dû à la crise sanitaire, pour ensuite rebondir à 5 MMDH en 2021.
Ces chiffres traduisent, selon M. Baitas, la volonté du gouvernement d’ériger la société civile en véritable acteur de co-développement, en lui donnant les moyens d’agir et de contribuer activement à la transformation sociale, économique et environnementale du pays.
Vers une contractualisation plus transparente et inclusive
Dans ce cadre, le ministère chargé des Relations avec le Parlement a initié plusieurs actions pour améliorer l’accès des associations aux fonds publics, notamment par la simplification des procédures, la promotion de l’égalité des chances et la mise en place de mécanismes de suivi et d’évaluation. L’objectif est d’instaurer une culture de transparence et de responsabilité partagée.
Cette démarche s’inscrit dans une vision plus large de réforme de la gouvernance publique, où les organisations de la société civile ne sont plus de simples bénéficiaires, mais des partenaires à part entière dans la conception et l’évaluation des politiques publiques.
Une société civile au cœur du nouveau modèle de développement
Cette nouvelle dynamique répond également aux recommandations du Nouveau Modèle de Développement, qui appelle à une implication accrue des citoyens et des forces vives de la nation. Le renforcement du tissu associatif, sa structuration et son professionnalisme sont désormais perçus comme des leviers essentiels pour relever les défis du Maroc de demain.
En somme, le partenariat État–société civile au Maroc semble amorcer un tournant décisif : celui d’une collaboration structurée, équitable et tournée vers l’impact durable. Une évolution saluée par de nombreux acteurs comme un pas en avant vers une démocratie participative plus mature et plus efficace.
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