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Présidentielle: Les Biélorusses dimanche aux urnes
Les Biolérusses sont appelés aux urnes dimanche pour la présidentielle, un scrutin lors duquel le président Alexandre Loukachenko fait face à une mobilisation inhabituellement forte en faveur de l’opposition.
Le président Loukachenko, 65 ans, au pouvoir depuis 2014 vise un sixième mandat mais fait face à la concurrence inattendue d’une opposante inconnue quelques mois plus tôt.
La campagne pour la présidentielle a été marquée par des rassemblements d’une ampleur inédite en soutien à Svetlana Tikhanovskaïa, 37 ans, une professeur d’anglais, devenue la principale rivale du président Loukachenko.
Les sondages ne sont pas autorisés dans le pays, mais Svetlana Tikhanovskaïa jouit d’une vraie cote de popularité. Elle s’est alliée à deux autres femmes, Veronika Tsepkalo, et Maria Kolesnikova, formant un trio devenu le principal symbole de l’opposition.
Outre cette mobilisation inédite de l’opposition, Loukachenko est confronté à des tensions sans précédent avec le voisin russe, au point d’accuser Moscou d’ingérence électorale et de soutenir ses détracteurs.
Lors d’un discours à la Nation mardi dernier, le président Loukachenko a promis de défendre coûte que coûte la stabilité de son régime.
Le chef d’Etat bélarusse a soutenu que son pays demeurait grâce à lui un “endroit calme au coeur de l’Eurasie”, et dénoncé une tentative de déstabiliser son pays.
Une référence à l’arrestation la semaine dernière de 33 Russes accusés par les enquêteurs bélarusses d’avoir travaillé avec l’opposition pour orchestrer des émeutes à l’occasion du scrutin de dimanche. Ces allégations ont provoqué des échanges acerbes avec Moscou.
La Russie a démenti toute entreprise de déstabilisation et rejeté l’ensemble des accusations bélarusses, affirmant que les Russes arrêtés n’étaient qu’en transit vers d’autres pays.
“Il est évident que ça ne peut être le cas, la Russie et le Bélarus sont des alliés, les partenaires les plus proches”, a estimé Dmitri Peskov, le porte-parole du Kremlin.
Le vote anticipé en vue de la présidentielle a débuté mardi pour les électeurs de cette ancienne république soviétique de 9,4 millions d’habitants qui ne peuvent se déplacer dimanche aux urnes.
L’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) ne sera pas présente pour observer le vote, une première depuis 2001, faute d’avoir reçu une invitation officielle à temps.
Les autorités bélarusses ont par ailleurs justifié un nombre réduit d’observateurs électoraux nationaux par l’épidémie de coronavirus.
Source : MAP