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Rabat : un plan d’aménagement pour la zone tampon du périmètre UNESCO
L’Agence urbaine de Rabat-Salé (AURS) a lancé, vendredi 10 octobre 2025, un appel d’offres international pour l’élaboration du plan d’aménagement de la zone tampon du périmètre classé de Rabat au patrimoine mondial de l’UNESCO.
Ce projet, doté d’une enveloppe de 3 millions de dirhams, vise à concilier développement urbain et préservation du patrimoine de la capitale, inscrite sur la Liste du patrimoine mondial depuis 2012.
Cette démarche s’inscrit dans la continuité du plan d’aménagement de la ville de Rabat, adopté en mars dernier, et ambitionne de doter la capitale d’un cadre d’aménagement global, cohérent et respectueux de son identité historique, à l’horizon 2027.
Une zone stratégique de 496 hectares
L’étude, qui devra être achevée dans un délai de 12 mois, portera d’abord sur un diagnostic territorial approfondi, avant la conception du plan d’aménagement proprement dit.
Elle couvrira 496 hectares entourant le cœur patrimonial de Rabat — de la médina à la ville nouvelle, en passant par le site du Chellah — et englobera les arrondissements de Hassan et Agdal-Ryad.
Cette zone, caractérisée par un tissu urbain résidentiel du début du XXᵉ siècle, comprend plusieurs quartiers emblématiques : l’Océan, les Orangers, Haut-Hassan… Autant d’espaces charnières entre la ville historique et les extensions contemporaines de la capitale.
Préserver le patrimoine, accompagner le développement
Le futur plan d’aménagement s’inscrit dans une logique de développement urbain durable.
Il devra protéger et requalifier les espaces patrimoniaux tout en permettant une évolution harmonieuse de la ville, respectueuse de son cadre bâti et de son identité architecturale.
Capitalisant sur les acquis du plan d’aménagement de 2017, le nouveau document renforcera les orientations existantes autour d’une vision unifiée et cohérente.
Des règles strictes de construction seront mises en place afin de préserver la continuité architecturale avec les bâtiments historiques, notamment dans le périmètre jouxtant le centre ancien.
Une approche alignée sur les standards de l’UNESCO
Le projet s’appuie sur les principes du plan de gestion de l’UNESCO, en privilégiant une approche intégrée qui conjugue protection du patrimoine et urbanisme durable.
Les interventions prévues devront préserver l’intégrité et le caractère d’origine des édifices, tout en les adaptant aux besoins contemporains : mobilité douce, densité maîtrisée, qualité environnementale.
Un ancrage local garanti
Bien que lancé à l’échelle internationale, l’appel d’offres impose que 20 % des effectifs mobilisés soient des experts marocains, afin d’assurer l’ancrage local du projet et de valoriser les savoir-faire nationaux.
Une exigence qui traduit la volonté de l’AURS de favoriser la co-construction entre expertise internationale et compétences locales, pour un modèle d’aménagement durable à la hauteur du statut patrimonial de la capitale.