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Réseaux sociaux : alerte sur la santé mentale des enfants
La santé mentale des enfants à travers le monde est en péril, et les réseaux sociaux sont pointés du doigt comme un facteur aggravant majeur. C’est ce que révèle un récent rapport publié par KidsRights, une organisation internationale basée à Amsterdam, en collaboration avec l’université Erasmus de Rotterdam. Selon cette étude, plus de 14 % des jeunes âgés de 10 à 19 ans souffrent de troubles psychiques, avec un taux de suicide moyen mondial de 6 pour 100 000 adolescents entre 15 et 19 ans.
Le constat est sans appel : la crise de la santé mentale infantile a atteint un seuil critique. Marc Dullaert, fondateur et président de KidsRights, dénonce « l’expansion incontrôlée » des réseaux sociaux, qui privilégient souvent l’engagement des utilisateurs au détriment de leur sécurité psychologique. Le rapport souligne que cette croissance rapide des plateformes en ligne a contribué à une utilisation « problématique » des réseaux sociaux, caractérisée par une dépendance et une utilisation compulsive qui perturbent la vie quotidienne des jeunes.
Ce rapport annuel, appelé KidsRight Index, analyse le respect des droits des enfants dans 194 pays, et met en lumière une corrélation inquiétante entre l’usage excessif des réseaux sociaux et la dégradation de la santé mentale chez les enfants. Un problème aggravé par le manque de données précises et fiables sur la santé mentale des jeunes, freinant ainsi la mise en place d’actions efficaces.
En Europe, les chiffres sont particulièrement alarmants. Les enfants de 13 ans y présentent un risque d’usage problématique des réseaux sociaux estimé à 13 %, et 39 % des jeunes de 15 ans sont en contact quasi permanent avec leurs pairs via ces plateformes. Face à cette situation, plusieurs pays européens, dont la France, l’Espagne et la Grèce, ont récemment plaidé pour une régulation plus stricte de l’accès des enfants aux réseaux sociaux, soulignant le caractère addictif et potentiellement nocif de ces environnements numériques.
Par ailleurs, la série documentaire « Adolescence » diffusée sur Netflix a attiré l’attention sur les contenus toxiques et sexistes auxquels les jeunes sont exposés en ligne. Ce programme a même suscité des initiatives gouvernementales au Royaume-Uni et en France pour intégrer ces questions dans le cadre scolaire, témoignant d’une volonté croissante d’aborder le problème à l’échelle institutionnelle.
Marc Dullaert insiste sur la nécessité de dépasser la simple prise de conscience : « Nous avons besoin d’action, pas seulement d’indignation. » Il appelle à une mobilisation globale pour protéger les enfants et leur offrir un environnement numérique plus sûr, où leur bien-être prime sur les intérêts commerciaux.
La question de la santé mentale des enfants face à l’omniprésence des réseaux sociaux demeure un défi majeur, nécessitant une réponse coordonnée entre gouvernements, éducateurs, familles et acteurs du numérique. Le rapport KidsRights est un signal fort pour repenser en urgence notre approche de la jeunesse à l’ère digitale.
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