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Syrie–États-Unis : Ahmed al-Charaa reçu à Washington, symbole d’un tournant historique
Pour la première fois depuis l’indépendance de la Syrie en 1946, un chef d’État syrien a été accueilli officiellement aux États-Unis. Le président intérimaire Ahmed al-Charaa est arrivé samedi à Washington pour une visite de travail inédite, marquant un tournant diplomatique majeur dans l’histoire récente du pays.
Ce déplacement intervient au lendemain du retrait de son nom de la liste américaine des organisations terroristes, décision entérinée par le Conseil de sécurité de l’ONU. « Le président al-Charaa a démontré son engagement à lutter contre le terrorisme et à stabiliser la région », a déclaré l’émissaire américain pour la Syrie, Tom Barrack.
Ancien chef du groupe Hayat Tahrir al-Cham (HTS), issu de la mouvance d’Al-Qaïda, Ahmed al-Charaa a conduit la coalition rebelle qui a renversé Bachar al-Assad fin 2024. À la tête d’un pays exsangue après treize années de guerre civile, il s’efforce désormais de tourner la page du conflit et d’obtenir la reconnaissance internationale de son gouvernement.
Washington, de son côté, cherche à sceller une alliance nouvelle. La visite du président syrien devrait déboucher sur un accord d’intégration de Damas à la coalition internationale antijihadiste. Selon plusieurs sources diplomatiques, les États-Unis envisagent également d’établir une base militaire près de la capitale syrienne, signe d’un rapprochement stratégique inédit.
Pour Donald Trump, ce partenariat illustre un changement de doctrine assumé : soutenir un régime en transition plutôt que prolonger l’isolement diplomatique. « C’est un pari audacieux, mais nécessaire », commente l’analyste Michael Hanna.
Sortie de la guerre, la Syrie fait désormais face à un chantier colossal de reconstruction, estimé par la Banque mondiale à plus de 216 milliards de dollars. La normalisation progressive de ses relations avec les puissances occidentales, y compris Israël dans le cadre des accords d’Abraham, marque le retour d’un acteur que l’on croyait condamné à la marge.