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Téhéran exécute un espion présumé du Mossad après les violences de juin
Les autorités iraniennes ont annoncé lundi à l’aube l’exécution de Bahman Choubi Asl, présenté comme « l’un des plus importants espions » d’Israël arrêtés sur le territoire de la République islamique. Selon le pouvoir judiciaire, l’homme aurait eu « un accès privilégié aux bases de données vitales et souveraines » et aurait collaboré « étroitement » avec les services de renseignement israéliens.
C’est la première fois que son identité est révélée. Téhéran n’a toutefois pas précisé la date de son arrestation ni les circonstances exactes de son procès. Cette exécution s’inscrit dans un contexte marqué par les tensions extrêmes entre l’Iran et Israël, deux ennemis jurés, après la guerre éclair de douze jours en juin dernier.
Ce conflit avait éclaté à la suite de frappes israéliennes inédites contre des sites militaires et nucléaires en Iran. En riposte, Téhéran avait lancé des salves de missiles et de drones contre le territoire israélien. L’affrontement avait causé la mort de hauts responsables militaires iraniens, de scientifiques du nucléaire, mais aussi de plusieurs centaines de civils.
Depuis la fin des hostilités, l’Iran a engagé une série de procès accélérés visant des individus accusés de collaboration avec le Mossad. Le 9 août, la justice avait déjà annoncé l’ouverture d’une enquête sur vingt suspects. Quelques jours auparavant, un autre homme, Roozbeh Vadi, avait été exécuté pour avoir transmis des informations sur un scientifique du nucléaire tué durant la guerre.
Ces exécutions successives traduisent la volonté de Téhéran de montrer sa fermeté face aux opérations d’infiltration israéliennes, dans une rivalité qui mêle affrontement militaire direct, guerre de l’ombre et bataille diplomatique.