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Société

Violence de genre : mobilisation et solidarité au cœur de l'activisme

Vendredi 29 Novembre 2024 - 08:02

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Dans le cadre des efforts internationaux pour lutter contre la violence basée sur le genre, les journées d'activisme qui se déroulent chaque année du 25 novembre au 10 décembre se révèlent être un moment clé. Ces initiatives, soutenues par les Nations Unies et diverses organisations, visent à sensibiliser le public et à promouvoir des lois et des mécanismes pour éradiquer ce fléau qui touche des millions de femmes à travers le monde.

L'Association Jossour Forum des Femmes Marocaines souligne que cette période est une occasion cruciale pour mettre en lumière la réalité alarmante de la violence contre les femmes. En 2023, des données tragiques indiquent que 85 000 femmes et filles ont été tuées, ce qui se traduit par une perte de vie toutes les dix minutes. Au Maroc, les statistiques sont tout aussi préoccupantes, avec un taux de violence envers les femmes atteignant 56,5 %, dont 52,1 % de cas de violence domestique.

Ces chiffres mettent en évidence une problématique sociale et économique majeure. La violence, qu'elle soit physique, psychologique, sexuelle, économique ou numérique, a des conséquences dévastatrices sur le bien-être des femmes. Cela peut entraîner des abandons scolaires, des pertes d'emploi et une détérioration de la santé mentale. Dans un contexte culturel où les normes patriarcales persistent, la lutte contre ces violences nécessite un changement de mentalité profond et collectif.

Bien que des progrès réalisés ont été réalisés, comme l'adoption en 2018 de la loi n° 103.13 contre la violence à l'égard des femmes, l'application de cette législation a révélé de nombreuses lacunes. Les six années qui ont suivi son adoption montrent qu'une révision est nécessaire pour garantir une meilleure protection des femmes. La réforme du Code pénal est donc devenue une priorité, afin de répondre aux exigences constitutionnelles et aux engagements internationaux du Maroc.

L'Association Jossour insiste sur l'importance d'une stratégie globale impliquant tous les secteurs gouvernementaux. Cela inclut la mise en place de mécanismes de protection, de prévention et de soutien aux victimes, tout en facilitant l'accès à la justice. Les associations de la société civile jouent un rôle essentiel dans cette lutte, témoignant des souffrances des femmes et plaidant pour des changements législatifs.

La sensibilisation doit également passer par l'éducation, dès le plus jeune âge. Il est crucial de commencer par les familles et de continuer à l'école, tout en utilisant les médias et les réseaux sociaux pour toucher un public plus large. La communication autour de ces problématiques doit être omniprésente pour favoriser le changement des mentalités.

Enfin, les journées internationales d'activisme sont également l'occasion de renouveler la solidarité mondiale entre les femmes. L'Association Jossour a exprimé son soutien aux femmes palestiniennes, qui font face à des violences persistantes. En cette période de sensibilisation, il est essentiel de reconnaître les luttes des femmes à travers le monde et de travailler ensemble pour un avenir où la violence basée sur le genre n'a plus sa place.

En résumé, la lutte contre la violence faite aux femmes est un enjeu qui nécessite l'engagement de tous. Les voix des femmes doivent être entendues et leurs droits protégés, afin de construire une société plus juste et égalitaire.

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