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La femme marocaine souffre toujours de la violence

Vendredi 13 Décembre 2019 - 19:00
La femme marocaine souffre toujours de la violence
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L’élimination du phénomène de la violence à l’égard des femmes “ne peut être réalisée qu’en instaurant une culture sociétale fondée sur les valeurs et la culture des droits de l’homme”, a souligné mercredi à Rabat le président de la Chambre des conseillers, Hakim Benchamach.

Lors d’une table ronde organisée par la Chambre des conseillers sur “le rôle des parlements dans la protection des femmes et le durcissement des peines pour les auteurs d’actes de violence dans le projet de réforme du droit pénal”, M. Benchamach a noté que “malgré les réformes réalisées et les acquis accomplis, la lutte contre ce phénomène se poursuivra”.

Il a appelé à cet égard à une action plus forte et coordonnée afin d’adapter la législation nationale aux normes internationales approuvées,  consacrer les principes d’équité et d’égalité des sexes et promouvoir l’autonomisation et la protection des femmes.

Dans une allocution lue en son nom par El Arabi Lamharchi, membre du bureau de la Chambre des conseillers, M. Benchamach a noté que “la femme marocaine souffre toujours, comme beaucoup de femmes dans le monde, du phénomène de la violence, comme en témoignent les chiffres inquiétants et choquants”.

A ce propos, le président de la Chambre des conseillers a rappelé certains chiffres mentionnés dans le premier rapport annuel de l’Observatoire national de la violence contre les femmes (juillet 2016), qui indique que 38.318 cas de violence contre les femmes avaient été enregistrés en 2014, répartis entre violences psychologiques, physiques, juridiques, économiques et sexuelles.

Il a également cité les dernières données de l’enquête nationale, réalisée par le ministère de la Solidarité, du Développement social, de l’Égalité et de la Famille (mai 2019), selon lesquelles 54,5% est le taux de prévalence de la violence à l’égard des femmes au niveau national au cours des 12 mois précédant la date de cette recherche.

D’autre part, M. Benchamach a souligné que le domaine pénal est un chantier de réforme auquel sont attachées toutes les institutions consultatives et exécutives de l’État, sous le leadership de SM le Roi Mohammed VI, car il était l’un des axes les plus importants de la Charte pour la réforme du système judiciaire.

Il a également mis l’accent sur la nécessité de faire de la politique pénale nationale un outil de sauvegarde des droits et libertés, en particulier en ce qui concerne la condition des femmes et des filles.

La tenue de cette table ronde, organisée en partenariat avec ONU-Femmes, fait partie de l’engagement de la Chambre des conseillers à défendre et à plaider pour les questions relatives aux femmes et aux filles et à consacrer et consolider les acquis, à l’occasion de la campagne annuelle des Nations Unies pour mettre fin à la violence contre les femmes.

Cette réunion interactive a vu la participation de parlementaires des deux chambres et de représentants du ministère de la Justice, du ministère de la Solidarité, du développement social, de l’égalité et de la famille et de la société civile, dans le but de promouvoir le dialogue et l’échange d’informations sur cette question.

Source : MAP 

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