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Après Bondi, l’Australie relance un rachat massif d’armes à feu
L’Australie a annoncé le lancement d’un vaste programme de rachat d’armes à feu à la suite de l’attaque antisémite survenue dimanche dernier sur la plage de Bondi, à Sydney, qui a coûté la vie à 15 personnes. Cette décision intervient alors que le pays se prépare à une journée nationale de recueillement, prévue dimanche, dans un climat de vive émotion et de vigilance renforcée.
Vendredi, plusieurs centaines de surfeurs et de nageurs se sont rassemblés sur la célèbre plage de Bondi pour rendre hommage aux victimes. Dans un geste hautement symbolique, ils ont formé un large cercle dans l’eau, transformant ce lieu emblématique du mode de vie australien en espace de mémoire et de solidarité.
Selon les autorités, deux assaillants, Sajid Akram, 50 ans, et son fils Naveed Akram, 24 ans, sont accusés d’avoir ouvert le feu lors d’un rassemblement organisé à l’occasion de la fête juive de Hanouka, faisant 15 morts et de nombreux blessés. L’attaque « semblerait avoir été motivée par l’idéologie du groupe jihadiste État islamique », ont indiqué les enquêteurs, tout en précisant que l’enquête se poursuivait pour établir l’ensemble des responsabilités et des éventuelles connexions.
Face à ce drame, le Premier ministre Anthony Albanese a annoncé un durcissement de la législation contre l’extrémisme, accompagné d’un programme national de rachat des armes à feu. Il a souligné qu’« il n’y a aucune raison pour qu’une personne vivant dans la banlieue de Sydney ait besoin d’autant d’armes », faisant référence aux six armes légalement détenues par l’un des assaillants. Les autorités ont précisé que les propriétaires d’armes concernées seraient indemnisés s’ils remettaient des armes désormais jugées superflues, interdites ou illégales.
Il s’agirait de la plus importante opération de ce type depuis celle menée après la tuerie de Port Arthur, en Tasmanie, en 1996. À l’époque, 35 personnes avaient été tuées et environ 600.000 armes avaient été récupérées en un an, marquant un tournant majeur dans la politique australienne de contrôle des armes à feu.
Une semaine après l’attaque, les Australiens sont invités à allumer des bougies dimanche à 18h47, l’heure exacte à laquelle les tirs ont débuté. « Ce sera un moment pour faire une pause, réfléchir et affirmer que la haine et la violence ne définiront jamais qui nous sommes en tant qu’Australiens », a déclaré Anthony Albanese, annonçant également l’organisation d’une journée officielle de deuil national l’an prochain.
À Bondi, l’élan de recueillement s’est déjà manifesté. « Être ensemble est une façon essentielle de faire face à ce qui s’est passé », confie Jason Carr, consultant en sécurité, venu nager avec sa communauté. D’autres, comme Carole Schlessinger, directrice d’une association caritative, disent ressentir à la fois tristesse et colère, mais soulignent l’importance de la solidarité collective.
Les obsèques de plusieurs victimes ont commencé, notamment celles de Boris et Sofia Gurman, salués pour leur courage après avoir tenté de s’interposer. « Ils ont affronté leurs derniers instants avec altruisme et amour. Ils étaient des héros », a déclaré le rabbin Yehoram Ulman lors de la cérémonie.
Sur le plan sécuritaire, Sydney demeure en état d’alerte maximale. Sept personnes ont brièvement été interpellées cette semaine après un signalement évoquant un possible projet violent, avant d’être relâchées. La police a assuré qu’aucun lien n’avait été établi avec l’attaque de Bondi et qu’il n’existait pas de menace immédiate pour la population. Les enquêteurs poursuivent toutefois leurs investigations, notamment sur d’éventuels contacts des assaillants avec des réseaux extrémistes à l’étranger.