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Baccalauréat : la ligue des parents d’élèves alerte contre les dérives médiatiques
La Ligue nationale des associations des parents d’élèves a haussé le ton en fin de semaine en publiant un communiqué dénonçant vigoureusement certaines pratiques médiatiques observées durant la couverture des examens du baccalauréat. En cause : la diffusion de vidéos montrant des candidats visiblement sous pression, à la sortie des épreuves, livrant des propos confus ou exaspérés — parfois maladroits, moqueurs ou empreints de colère.
Dans un contexte marqué par une forte tension émotionnelle, ces extraits sont massivement partagés sur les réseaux sociaux. La Ligue déplore une logique de « buzz » qui se fait, selon elle, au détriment de la dignité des jeunes concernés. Elle estime que ces publications alimentent une image négative, parfois stéréotypée, de la jeunesse marocaine, tout en fragilisant davantage l’école publique.
« Ces pratiques sont en rupture avec toute éthique journalistique et renforcent un climat délétère autour de l’éducation », affirme la Ligue dans son communiqué. Elle pointe du doigt certaines chaînes et plateformes accusées d’instrumentaliser les émotions d’adolescents vulnérables dans un moment clé de leur parcours.
L’organisation rappelle que les élèves du baccalauréat affrontent une période de grande pression psychologique. Cette tension est, selon elle, amplifiée par les séquelles de la crise sanitaire, les perturbations récurrentes du système éducatif et les réalités socio-économiques complexes de nombreux foyers. Pour la Ligue, filmer ces jeunes dans un état de stress avancé et diffuser leurs réactions sans filtre constitue une entorse grave à la déontologie journalistique.
Au-delà de la stigmatisation, la Ligue alerte aussi sur des risques concrets. Certains montages vidéo contribueraient, selon elle, à attiser des comportements provocateurs entre élèves, voire à créer un climat d’agressivité ou de rivalité malsaine. Elle appelle ainsi à des actions pédagogiques et préventives pour encadrer ces débordements.
Face à ces dérives, la Ligue plaide pour une couverture médiatique plus responsable. Elle encourage les professionnels de l’information à mettre en avant les efforts et les parcours inspirants des élèves, plutôt que de céder à la tentation du sensationnalisme. Elle sollicite également l’intervention du Conseil national de la presse (CNP) afin d’enquêter sur ces pratiques et de rappeler à l’ordre les organes fautifs, en s’appuyant sur le code de déontologie de la profession.
Parallèlement, elle interpelle le ministère de l’Éducation nationale pour qu’il encadre davantage l’accès des médias aux établissements scolaires, en particulier durant les examens. Elle recommande l’instauration d’une circulaire garantissant le respect de ces espaces dédiés à l’apprentissage et à la concentration.
Enfin, la Ligue encourage ses associations membres à intensifier les campagnes de sensibilisation auprès des jeunes. L’objectif est de leur faire prendre conscience des conséquences, parfois graves, que peuvent entraîner certaines déclarations publiques à chaud, diffusées sans leur consentement ou mal interprétées par le public.
Dans une critique sévère, elle pointe également le manque d’attention médiatique porté à des situations concrètes et pénalisantes pour certains élèves, comme les difficultés d’accès aux centres d’examen dans des zones reculées telles que Benguerir. Elle y voit une forme de déséquilibre éditorial, où le spectaculaire prime trop souvent sur l’essentiel.
À travers cette prise de position, la Ligue entend défendre une jeunesse en quête d’avenir, méritant d’être accompagnée avec respect, écoute et bienveillance — y compris par ceux qui ont pour mission d’informer.
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