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Cafés au Maroc : entre liberté du client et survie économique du secteur
Une vive polémique a récemment animé les réseaux sociaux autour de certaines pratiques observées dans des cafés de grandes villes et zones touristiques. Plusieurs clients ont dénoncé l’obligation de renouveler leur consommation après une durée déterminée, parfois limitée à une ou deux heures, voire à quelques minutes dans des cas isolés.
Aujourd’hui, les cafés ne sont plus de simples lieux de détente. Ils se sont imposés comme des espaces de travail ou d’étude, particulièrement prisés par les étudiants et les travailleurs à distance. Toutefois, la circulation d’images montrant des affiches imposant un temps de présence restreint a suscité une vague d’indignation. Pour de nombreux internautes, il s’agit d’une pratique abusive visant à accroître les bénéfices au détriment des clients.
La réaction de la Fédération nationale
Face à cette polémique, la Fédération nationale des propriétaires de cafés et restaurants du Maroc a tenu à rassurer. Son président, Noureddine El Harrak, a affirmé qu’aucune décision officielle n’impose de telles restrictions dans le secteur. Il a souligné que, même si les cafés connaissent une crise profonde, il n’est pas question d’instaurer des règles contraignantes obligeant à consommer davantage.
Selon lui, le véritable problème est structurel : charges fixes uniformisées malgré les disparités régionales, fiscalité jugée lourde et inadaptée, ainsi que d’autres contraintes qui freinent le développement de la profession. La Fédération appelle donc à une réforme fiscale plus équitable afin de garantir la survie et la stabilité du secteur.
Les droits du consommateur rappelés
De son côté, Hassan Aït Ali, président de l’Observatoire marocain pour la protection du consommateur, a rappelé qu’un établissement a le droit d’établir ses propres règles internes, telles qu’une consommation minimale ou une durée limitée, mais à condition que celles-ci soient clairement affichées et communiquées au client.
En revanche, demander de renouveler une consommation sans information préalable est considéré comme une pratique abusive et contraire à la loi 31-08 relative à la protection du consommateur, qui garantit le droit à une information claire et loyale.
Le consommateur dispose alors de plusieurs recours : demander des explications au gérant, vérifier la présence d’un règlement affiché, ou encore saisir les autorités locales en cas de pratique abusive. L’Observatoire peut également intervenir et transmettre le dossier aux services compétents.
Vers un équilibre entre professionnels et clients
Le débat autour de la consommation dans les cafés révèle un enjeu plus large : trouver un équilibre entre la viabilité économique des établissements et le respect des droits des clients. Si les professionnels réclament une réforme en profondeur pour alléger leurs charges, les consommateurs rappellent, de leur côté, leur droit à une consommation libre, équitable et conforme à la loi.