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Cancer du sein : comment une infection respiratoire peut relancer la maladie

08:45
Cancer du sein : comment une infection respiratoire peut relancer la maladie
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Le cancer du sein, deuxième cancer le plus fréquent dans le monde, reste une maladie redoutable, notamment en raison de sa capacité à ressurgir après une période de dormance. Une étude publiée le 30 juillet dans la revue Nature suggère que des infections respiratoires telles que la grippe ou le Covid-19 peuvent « réveiller » des cellules tumorales dormantes, entraînant une reprise rapide de la croissance cancéreuse.

Les chercheurs ont mené leurs travaux sur des souris atteintes d’un cancer du sein métastatique. Comme dans les formes humaines, certaines cellules cancéreuses s’étaient détachées de la tumeur primaire pour s’installer dans d’autres organes, en particulier les poumons, où elles étaient restées inactives. Lors de l’exposition des rongeurs au virus de la grippe et au coronavirus, ces cellules se sont réactivées, provoquant en deux semaines une prolifération métastatique.

« Les cellules cancéreuses dormantes sont comparables aux braises d’un feu de camp abandonné, et les virus respiratoires sont l’équivalent d’un vent violent qui rallume les flammes », résume James DeGregori, directeur de l’étude.

Un mécanisme déclenché par l’interleukine-6

Les scientifiques ont identifié une protéine clé dans ce processus : l’interleukine-6 (IL-6), libérée par le système immunitaire en réponse aux infections. Selon Julio Aguirre-Ghiso, co-auteur de l’étude, cibler cette protéine ou développer des immunothérapies spécifiques pourrait prévenir la réactivation des cellules cancéreuses après une infection virale.

Un risque accru observé chez les patients humains

L’équipe a également analysé les données de plus de 4.800 survivants du cancer, dont certains avaient contracté le Covid-19. Résultat : les patients testés positifs présentaient presque deux fois plus de risques de mourir d’un cancer par rapport à ceux restés négatifs. Cet effet s’est révélé particulièrement marqué au cours de la première année suivant l’infection.

Ces découvertes plaident en faveur d’une vigilance accrue pour les personnes ayant des antécédents de cancer. Les chercheurs recommandent de renforcer le suivi médical, d’envisager des stratégies de vaccination adaptées et d’instaurer un dialogue renforcé entre patients et professionnels de santé afin de limiter les risques liés aux infections respiratoires.



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