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Colère sociale en France : jusqu’à 900.000 manifestants annoncés ce jeudi

Hier 08:01
Colère sociale en France : jusqu’à 900.000 manifestants annoncés ce jeudi

Écoles fermées, transports paralysés et cortèges annoncés aux quatre coins du pays : la France s’apprête à vivre, jeudi, une journée de mobilisation sociale d’une ampleur inédite depuis plusieurs mois. Pour la deuxième fois en huit jours, les syndicats unissent leurs forces contre la politique budgétaire du gouvernement, dans un climat de forte exaspération.

Les autorités estiment que jusqu’à 900.000 manifestants pourraient défiler, un chiffre bien supérieur aux 200.000 recensés le 10 septembre, et comparable aux grandes mobilisations contre la réforme des retraites de 2023. Pas moins de 250 cortèges sont prévus, de Montpellier à Lille, en passant par Saint-Malo ou Rennes.

À Paris, les neuf leaders syndicaux défileront ensemble à partir de 14 heures entre la place de la Bastille et la place de la Nation. Plusieurs figures politiques de gauche participeront également, dont Jean-Luc Mélenchon attendu à Marseille dès le matin.

Grèves, blocages et actions coup de poing redoutées

Dans les écoles, près d’un tiers des enseignants devraient faire grève, tandis que les transports parisiens et les trains Intercités connaîtront de fortes perturbations. Les pharmaciens rejoignent aussi le mouvement pour protester contre la réduction des remises sur les génériques : près de 90 % des officines resteront fermées.

Les autorités redoutent en parallèle des actions de l’ultragauche : blocages, sabotages et heurts en marge des cortèges. Un dispositif de sécurité d’envergure a été mis en place, avec 80.000 policiers et gendarmes, appuyés par des drones, des blindés et des canons à eau. Le préfet de police de Paris a recommandé aux commerçants du parcours de fermer leurs boutiques.

Revendications multiples, tensions politiques persistantes

Malgré les gestes d’apaisement du nouveau Premier ministre, Sébastien Lecornu — abandon de la suppression de deux jours fériés et fin des avantages à vie pour les anciens Premiers ministres —, la détermination syndicale reste intacte.

Les centrales rejettent en bloc les mesures d’économie héritées du plan de François Bayrou, évaluées à 44 milliards d’euros pour le budget 2026. Elles exigent l’abrogation de la réforme des retraites, la suspension de la réforme de l’assurance chômage, ainsi que des moyens pour les services publics et une justice fiscale renforcée.

Si certaines divergences apparaissent dans les rangs syndicaux quant à la méthode et aux perspectives, le front commun demeure. En parallèle, des appels circulent sur les réseaux sociaux pour prolonger la mobilisation dès dimanche, avec des rassemblements symboliques « aux balais ».



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