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Condamnation de Sarkozy : les magistrats menacés, la justice défend son indépendance
La justice française traverse une nouvelle zone de turbulence après la condamnation de Nicolas Sarkozy à cinq ans de prison dans l’affaire du financement libyen de sa campagne présidentielle de 2007. Depuis ce verdict, des magistrats ayant participé au jugement font l’objet de menaces, dont certaines de mort, suscitant une vague d’indignation au plus haut niveau de l’État.
Peimane Ghaleh Marzban, président du tribunal judiciaire de Paris, a dénoncé lundi sur France Inter une « atteinte à l’État de droit ». Selon lui, ce ne sont pas les jugements rendus « minutieusement » qui fragilisent la justice, mais bien les intimidations visant les juges. Dans le même sens, le procureur financier Jean-François Bohnert a rappelé sur RTL que « la boussole » du Parquet national financier restait « le droit et rien d’autre », écartant toute idée d’animosité personnelle à l’égard de l’ancien chef de l’État.
Emmanuel Macron a lui aussi réagi dimanche sur X, affirmant que « l’État de droit est le socle de notre démocratie » et que « l’indépendance de l’autorité judiciaire » doit être défendue sans compromis. Le président français a souligné que si les décisions de justice peuvent être débattues publiquement, elles doivent l’être « dans le respect de chacun ».
Cette affaire rappelle d’autres épisodes récents où des magistrats ont été pris pour cibles après avoir tranché des dossiers sensibles. Le premier président de la cour d’appel de Paris, Jacques Boulard, a réitéré samedi son appel « solennel » au respect de l’institution judiciaire, rappelant qu’en mars dernier, les juges ayant condamné Marine Le Pen dans l’affaire des assistants parlementaires européens avaient eux aussi été menacés.
La répétition de ces attaques soulève une inquiétude croissante sur la protection des magistrats et sur la capacité de l’institution judiciaire à rendre ses décisions dans la sérénité, à l’approche d’échéances électorales majeures en France.