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Crise commerciale Mexique-États-Unis : Claudia Sheinbaum attends la réponse de Donald Trump
La présidente du Mexique, Claudia Sheinbaum, a déclaré dimanche attendre la réponse du président américain Donald Trump à sa proposition de dialogue, après la décision de ce dernier d'imposer une taxe de 25 % sur les exportations mexicaines. Dans un message adressé au peuple mexicain sur les réseaux sociaux, elle a annoncé qu’elle détaillerait lundi matin les premières mesures de riposte face à cette décision unilatérale.
« Je vous propose que nous attendions la réponse du président Trump à notre proposition », a déclaré Mme Sheinbaum, précisant que des mesures tarifaires et non tarifaires seraient mises en place pour défendre les intérêts du Mexique. Cette annonce intervient dans un contexte de fortes tensions commerciales, alors que le Mexique est le premier partenaire commercial des États-Unis, avec près de 83 % de ses exportations destinées au marché américain.
Dans son message, la présidente mexicaine a réitéré sa volonté d'éviter l’escalade : « Le Mexique ne veut pas de confrontation. Coordination, oui ; subordination, non. » Elle a également proposé la création d’un groupe de travail bilatéral avec les États-Unis, axé sur les questions de sécurité et de santé publique, notamment pour traiter des problématiques liées au trafic de drogue et à la migration.
Les justifications avancées par Donald Trump pour l’imposition de ces tarifs portent sur le supposé « laxisme » du Mexique et du Canada en matière de lutte contre la criminalité transfrontalière et la gestion des flux migratoires. Des accusations que Mme Sheinbaum a fermement rejetées, qualifiant les propos du président américain d’« irresponsables » et de « calomnies sans fondement », notamment concernant des allégations sur des liens présumés entre le gouvernement mexicain et la criminalité organisée.
Claudia Sheinbaum a insisté sur la dimension historique de cette crise, rappelant que les barrières douanières n'avaient plus été utilisées depuis 30 ans grâce à l’Accord Canada-États-Unis-Mexique (ACEUM), en vigueur depuis 2020. « Ce n'est pas avec l'imposition de tarifs douaniers que l'on résout les problèmes », a-t-elle affirmé, soulignant que l'ACEUM, signé lors du premier mandat de Trump, visait précisément à promouvoir le libre-échange et à renforcer la compétitivité régionale.
Face à la situation, la présidente mexicaine a adressé un message de solidarité aux millions de Mexicains vivant aux États-Unis, alors que Trump a promis des expulsions massives d'étrangers. « Ici se trouvent votre présidente et un peuple entier pour vous défendre. Si vous voulez rentrer au Mexique, nous vous recevons les bras ouverts », a-t-elle déclaré, affichant ainsi une posture de fermeté face à la pression américaine.
Le secteur économique mexicain, notamment les producteurs agricoles et les industriels de l’automobile, a rapidement réagi en exprimant son soutien à la présidente. L’Industrie nationale des pièces détachées automobiles (INA) et la Confédération nationale d’agro-pisciculture (CNA) ont averti que ces tarifs douaniers mettraient en péril des millions d’emplois et affaibliraient la compétitivité de l’Amérique du Nord. L'INA a estimé que ces mesures pourraient entraîner une hausse de 3 000 dollars du prix moyen des automobiles sur le continent.
En parallèle, le secteur agricole s’inquiète de l’impact de ces taxes sur les exportations de produits phares comme les avocats, les tomates, les piments, ainsi que sur les viandes de bœuf et de porc, dont les exportations vers les États-Unis représentent plus de 1,5 milliard de dollars.
Alors que l’incertitude plane sur l’avenir des relations commerciales entre le Mexique et les États-Unis, la présidente Sheinbaum reste déterminée à défendre les intérêts de son pays tout en appelant à un dialogue constructif. Lundi matin pourrait marquer un tournant, lorsque les mesures de réponse mexicaines seront officiellement dévoilées.
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