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Économie circulaire : Les Marocains soutiennent la lutte contre les déchets plastiques
Selon un récent sondage, les Marocains montrent un fort soutien pour la lutte contre les déchets plastiques, soulignant une prise de conscience croissante des enjeux environnementaux. L'enquête, réalisée dans le cadre du projet "SWITCH to Circular Economy Value Chains", financé par l'Union européenne et le gouvernement finlandais, révèle que 94 % des répondants considèrent l'élimination appropriée des déchets plastiques comme essentielle.
Le sondage a été mené auprès de 1 013 citoyens à travers six grandes villes marocaines, dans une démarche visant à comprendre les attitudes envers la gestion des déchets et l'économie circulaire. Si la majorité des participants exprime une préoccupation sérieuse quant à la pollution plastique, les résultats soulignent également une méconnaissance du concept d’économie circulaire en tant que tel. Toutefois, les comportements de consommation durable, comme la réparation des appareils ménagers ou l’utilisation d’emballages réutilisables, sont ancrés dans la vie quotidienne.
Pollution plastique : une priorité nationale
La lutte contre la pollution plastique est devenue une priorité au Maroc, surpassant même les préoccupations liées au changement climatique. Le gouvernement marocain a déjà mis en place plusieurs mesures pour réduire cette pollution, telles que la Stratégie Nationale de Réduction et de Valorisation des Déchets (SNRVD), qui vise un taux de recyclage de 70 % d'ici 2030. Des initiatives comme l'Écotaxe sur les plastiques, instaurée en 2013, contribuent également à financer la gestion des déchets plastiques.
Néanmoins, un défi majeur persiste : la persistance de l’utilisation des sacs en plastique, malgré des efforts législatifs, comme la loi Zéro Mika. Le sondage révèle que 72 % des participants continuent à utiliser des sacs en plastique lors de leurs courses, mettant en évidence un écart entre la sensibilisation environnementale et les comportements quotidiens.
La question des collecteurs informels : une transition inclusive nécessaire
L'enquête met également en lumière l'importance du secteur informel dans le recyclage des déchets plastiques au Maroc. Ce secteur représente environ 90 % de la filière de recyclage, et la majorité des personnes interrogées (20 %) reconnaissent la valeur du travail des collecteurs de déchets. La Stratégie Nationale de Réduction et de Valorisation des Déchets prévoit la formalisation de 50 % de ces métiers d'ici 2030, un objectif ambitieux qui nécessitera un soutien à la fois législatif et opérationnel.
Les résultats de l’enquête suggèrent que la population est prête à soutenir une économie circulaire, mais qu'il reste encore beaucoup à faire pour traduire cette volonté en changements durables des pratiques quotidiennes. La communication autour des enjeux de la gestion des déchets doit ainsi être adaptée aux réalités socio-économiques des différentes régions du pays.
Une opportunité pour le développement durable
Le projet SWITCH2CE, qui accompagne le passage à une économie circulaire, soutient ces efforts en travaillant à la fois sur la réduction des déchets plastiques, la promotion du recyclage et l'intégration des collecteurs informels dans le système de gestion des déchets. Ce projet, cofinancé par l'Union européenne et le gouvernement finlandais, illustre un modèle de croissance durable, à faible émission de carbone et créateur d'emplois décents.
La transition vers une économie circulaire au Maroc nécessite une approche inclusive et équitable, qui prenne en compte les réalités sociales et économiques des différentes populations. Le défi reste donc de conjuguer la sensibilisation avec des actions concrètes pour garantir un avenir plus propre et plus durable pour tous.