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Emploi au Maroc : une feuille de route prometteuse, mais des défis persistants
L’emploi, jadis promesse électorale majeure du gouvernement en place, demeure l’un des défis les plus tenaces de l’Exécutif. Si les données récentes publiées par le Haut-commissariat au Plan (HCP) laissent entrevoir un frémissement positif, la réalité du terrain impose encore prudence et persévérance.
Avec un taux de chômage en légère baisse — 0,4 point selon les dernières statistiques — et 351 000 postes nets créés dans les secteurs non agricoles au premier trimestre 2025, le gouvernement salue des signes de reprise. Mais ces avancées, encore fragiles, ne suffisent pas à masquer l’ampleur du défi, notamment en matière d’inclusion des jeunes et des femmes dans le marché du travail.
Younes Sekkouri, ministre en charge de l’emploi, reste mesuré. Lors d’une récente intervention, il reconnaît que « le retournement structurel du marché du travail n’est pas encore accompli », tout en estimant que « les signaux sont encourageants et traduisent une inflexion réelle ».
Face à la pression sociale grandissante, le chef du gouvernement a réuni les ministères concernés pour faire un point d’étape sur la feuille de route dédiée à l’emploi. Une stratégie transversale, censée articuler les besoins du marché avec l’offre de formation, et mobiliser l’ensemble des acteurs, publics et privés. La Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM) est notamment appelée à jouer un rôle clé dans cette relance.
Parmi les priorités affichées : le soutien aux très petites, petites et moyennes entreprises (TPME), l’amélioration de l’accès au financement, et le développement de compétences managériales adaptées. Toutefois, le succès de ces mesures dépendra de la capacité de l’administration à traduire les intentions en résultats concrets.
La question de l’emploi des jeunes revient également au centre des débats. Le secteur du BTP, souvent perçu comme un réservoir d’emplois pour cette frange de la population, reste toutefois soumis à des aléas économiques peu favorables à une insertion stable.
Autre défi majeur : l’accès à l’emploi pour les femmes. Encore largement sous-représentées dans le tissu productif, elles se heurtent à des obstacles structurels, dont le manque de structures de garde d’enfants. Un frein identifié depuis des années, mais rarement traité de manière efficace.
Le gouvernement mise aussi sur une meilleure coordination entre les institutions publiques telles que l’OFPPT, l’ANAPEC et les différents ministères sectoriels. Objectif : fluidifier les parcours d’apprentissage, renforcer la formation continue, et offrir de véritables alternatives aux personnes non diplômées, souvent exclues du marché.
Des réunions mensuelles de suivi sont désormais instaurées pour assurer un pilotage plus rigoureux de cette feuille de route ambitieuse. Reste à savoir si cette dynamique pourra enfin combler le fossé persistant entre les ambitions politiques et la réalité du chômage. Car pour des milliers de jeunes et de femmes marocains, le plein emploi reste encore un mirage.