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Gaza : quatre journalistes parmi les victimes d’une frappe israélienne sur l’hôpital Nasser
Une frappe israélienne menée par drone sur l’hôpital Nasser, à Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza, a provoqué dimanche la mort d’au moins 14 personnes, parmi lesquelles figuraient quatre journalistes. Selon la chaîne qatarie al-Jazeera, les étages supérieurs de l’établissement, dont le toit où se trouvaient plusieurs reporters, ont été directement visés. Une seconde frappe a eu lieu peu après, alors que des secouristes tentaient d’évacuer les blessés.
Le bureau des médias du gouvernement de Gaza a confirmé que les victimes incluent Houssam el-Masri, photojournaliste travaillant avec l’agence Reuters ; Mohammad Salamé, correspondant d’al-Jazeera ; Mariam Abou Daqa, collaboratrice de l’Associated Press et de The Independent Arabic ; ainsi que Moaz Abu Taha, journaliste pour NBC. Le communiqué précise que le nombre de journalistes tués depuis le début de la guerre s’élève désormais à 244.
Al-Jazeera a confirmé la mort de son journaliste Mohammad Salamé, une nouvelle qui a suscité une vague d’émotion dans la rédaction de la chaîne. Déjà le 10 août, six reporters de la chaîne, dont Anas el-Sharif, avaient péri dans une autre frappe israélienne.
Ni l’armée israélienne ni le bureau du Premier ministre n’ont pour l’instant commenté ces attaques. Les images des funérailles organisées à l’hôpital Nasser, où des dizaines de familles ont accompagné les corps des victimes, ont renforcé le sentiment de colère et de deuil dans la bande de Gaza.
Cette nouvelle frappe, qui a touché un site hospitalier, s’ajoute à la longue liste des attaques meurtrières ayant visé des zones civiles depuis le début du conflit. Elle relance les inquiétudes des organisations internationales quant au respect du droit humanitaire et à la protection des journalistes dans les zones de guerre.