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L’émir du Qatar accuse Israël de violer la trêve à Gaza
L’émir du Qatar, Cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani, a vivement dénoncé mardi la poursuite des frappes israéliennes sur la bande de Gaza, accusant Israël de ne pas respecter les termes du cessez-le-feu en vigueur. S’exprimant lors de son discours annuel devant le Conseil législatif à Doha, le souverain qatari a fustigé ce qu’il qualifie de « violations continues » et de « pratiques inhumaines » à l’encontre du peuple palestinien.
« Nous réaffirmons notre condamnation de toutes les violations et pratiques israéliennes en Palestine, en particulier la transformation de la bande de Gaza en une zone impropre à la vie humaine, et la poursuite des violations du cessez-le-feu », a déclaré Cheikh Tamim, soulignant la responsabilité de la communauté internationale dans la protection des civils.
Le Qatar, considéré comme un médiateur clé dans les négociations entre Israël et le Hamas, joue un rôle central dans les efforts diplomatiques visant à maintenir la trêve fragile en vigueur depuis plusieurs semaines. Doha abrite régulièrement des discussions entre émissaires occidentaux, responsables palestiniens et délégations israéliennes indirectes, dans l’objectif de prévenir une reprise des hostilités à grande échelle.
Ces déclarations interviennent au lendemain d’une série de frappes israéliennes meurtrières ayant visé plusieurs zones du territoire palestinien, notamment Khan Younès et Rafah, où les autorités locales ont signalé des dizaines de victimes. L’armée israélienne affirme avoir répondu à des attaques du Hamas, mais ces actions remettent en question la stabilité d’un cessez-le-feu déjà fragile.
Dans son allocution, l’émir a également appelé à un engagement international renouvelé pour une solution politique durable, fondée sur la reconnaissance des droits légitimes du peuple palestinien. « La paix ne peut être atteinte que par la justice et la fin de l’occupation », a-t-il insisté, réaffirmant le soutien constant du Qatar à la cause palestinienne et à la reconstruction de Gaza.
Le discours de Cheikh Tamim intervient dans un climat diplomatique tendu, alors que les efforts de médiation du Qatar sont parfois critiqués par certains alliés occidentaux qui l’accusent de maintenir des liens ambigus avec le Hamas. Doha défend, de son côté, son rôle d’intermédiaire « impartial et humanitaire », rappelant que la priorité reste la protection des civils et le retour à une paix durable au Proche-Orient.
