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La résilience climatique au cœur des recherches d’Adil Salhi
Adil Salhi, professeur à l’Université Abdelmalek Essaâdi, vient d’être consacré meilleur scientifique arabe pour l’année 2024. Ce prix prestigieux, décerné par l’Organisation de la communauté scientifique arabe (ARSCO) en partenariat avec l’UNESCO et l’ALECSO, couronne des travaux innovants sur l’érosion des sols et les risques d’inondation. Entretien avec un chercheur déterminé à transformer les défis climatiques en opportunités d’adaptation.
Une distinction chargée d’émotions
Lors de la cérémonie de remise des prix, Adil Salhi confie avoir ressenti une vague d’émotions profondes. « Quand mon nom a été annoncé, j’ai eu l’impression que le monde pivotait autour de moi. Ce prix symbolise des années de travail acharné et de dévouement à la recherche scientifique », explique-t-il. Pour le lauréat, cette reconnaissance est autant un hommage à ses mentors et collaborateurs qu’un encouragement à poursuivre sur la voie de l’innovation.
Des recherches au service de la région arabe
Les travaux d’Adil Salhi se concentrent sur des problématiques stratégiques liées à l’érosion des sols et aux inondations. Ces phénomènes, amplifiés par le changement climatique, mettent en péril la sécurité hydrique et la résilience environnementale dans la région méditerranéenne. Ses recherches ont permis d’établir des diagnostics précis sur les impacts à long terme de la hausse des températures et des précipitations extrêmes.
« Nos projections pour le Maroc indiquent une baisse de 7 milliards de mètres cubes des ressources en eau d’ici 2100, ce qui pourrait réduire le revenu national brut de 17 % », prévient-il. En outre, ses études ont identifié les sites les plus vulnérables aux inondations, permettant d’orienter les politiques publiques vers des mesures préventives.
Collaboration avec la NASA : un partenariat fructueux
La collaboration d’Adil Salhi avec la NASA, initiée en partenariat avec le Dr Essam Hajji, a constitué un tournant majeur. Ensemble, ils ont mobilisé des technologies de pointe, telles que les données géospatiales et les modèles informatiques, pour analyser les impacts climatiques et proposer des solutions innovantes. « Ce partenariat a renforcé la qualité de mes recherches et leur impact en mettant à notre disposition des outils analytiques avancés », souligne-t-il.
Une approche intégrée pour la résilience
Les recherches d’Adil Salhi ne se limitent pas à l’analyse technique des risques. Il insiste sur l’importance d’étudier les facteurs psychosociaux liés aux catastrophes naturelles. « La perception du risque par les populations varie selon leur niveau d’éducation et leur sensibilisation. Il est crucial d’investir dans des campagnes éducatives pour renforcer la résilience communautaire », explique-t-il.
Les résultats de ses travaux se traduisent déjà par des applications concrètes. Par exemple, des modèles prédictifs permettent de cibler les interventions agricoles et hydriques dans les zones à risque. De plus, l’intégration de données dans les systèmes d’alerte précoce contribue à réduire les pertes humaines et matérielles lors de crues soudaines.
Une vision pour l’avenir
Adil Salhi aspire à créer un réseau de recherche international pour relever les défis environnementaux. « Il est nécessaire de développer une institution capable d’intervenir efficacement face aux crises climatiques, tout en renforçant la coopération entre chercheurs et gouvernements », affirme-t-il. Selon lui, la science ne peut être cloisonnée : elle doit s’ouvrir à des partenariats interdisciplinaires et transculturels.
Inspirer la jeunesse arabe
À l’adresse des jeunes Arabes, Adil Salhi lance un appel : « Croyez en votre potentiel et persévérez dans vos efforts. Chaque contribution, aussi modeste soit-elle, peut faire avancer la science et apporter des solutions aux problèmes de nos sociétés. » Il les encourage à sortir de leur zone de confort et à collaborer avec d’autres disciplines pour relever les grands défis du XXIḥme siècle.
En décrochant ce prix, Adil Salhi ne se contente pas de récolter les fruits de son travail. Il incarne une vision de la recherche au service de l’humanité et ouvre la voie à une résilience climatique durable pour les générations futures.
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