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Le génome marocain dévoilé : une avancée décisive pour la médecine de précision
Le Maroc se dote pour la première fois d’une cartographie génétique complète, mettant en lumière une richesse et une diversité longtemps ignorées. Une avancée qui pourrait transformer durablement le paysage médical du pays.
C’est une première historique : une équipe de chercheurs marocains a dévoilé les résultats de la phase 1 du Projet Génomique Marocain (PGM), aboutissant à la caractérisation détaillée de la diversité génétique de la population marocaine. Menée par des scientifiques tels qu’Elmostafa El Fahime, Souad Kartti, Mohammed Walid Chemao-Elfihri, Rihab Festali, Mohammed Hakmi, Azeddine Ibrahimi, Saber Boutayeb et Lahcen Belyamani, l’étude a été publiée dans la revue Communications Biology, sous le titre : "Projet du génome marocain : un aperçu génomique d’une population nord-africaine".
Une richesse génétique inexplorée
Grâce au séquençage de 109 génomes marocains, les chercheurs ont identifié plus de 27 millions de variants génétiques, dont 1,4 million inédits et plus de 15 000 très fréquents au sein de la population marocaine. Ces chiffres témoignent d’une diversité génétique remarquable, jusque-là absente des grandes bases de données génomiques internationales, souvent centrées sur des populations européennes.
Cette découverte permet de corriger un biais structurel dans la recherche génétique mondiale et de replacer le Maroc sur la carte de la génomique.
Un génome de référence marocain : MMARG
Parmi les contributions phares de cette étude, la création du MMARG (Moroccan Major Allele Reference Genome) représente une étape clé. Ce génome de référence, basé sur les allèles les plus communs au sein de la population marocaine, offre une alternative plus représentative que le génome standard GRCh38, utilisé dans la majorité des recherches internationales.
Ce nouveau référentiel est particulièrement prometteur pour le développement de la médecine de précision, qui vise à adapter les traitements médicaux aux spécificités génétiques de chaque individu.
Vers une médecine plus inclusive
L’étude met en évidence une composante génétique nord-africaine forte, tout en révélant des influences africaines, européennes et moyen-orientales. Ce mélange d’origines confirme l’histoire migratoire complexe du pays et renforce l’importance de disposer de données génétiques propres aux populations locales.
Les chercheurs ont également identifié des variants potentiellement liés à des maladies courantes au Maroc, comme les troubles cardiovasculaires, le diabète ou les pathologies rénales. Ces résultats pourraient ouvrir la voie à de nouvelles stratégies de prévention et de traitement, plus ciblées et plus efficaces.
Une base de données pour l’avenir
Afin de faciliter l’accès à ces informations, les scientifiques ont créé la base de données MVV, regroupant les variantes génétiques identifiées. Cette plateforme ambitionne de devenir un outil de référence pour les chercheurs, médecins et institutions, au Maroc comme dans le reste de l’Afrique du Nord.
Une impulsion scientifique nationale
Au-delà de ses implications médicales, le Projet Génomique Marocain incarne une montée en puissance de la recherche scientifique nationale. Il souligne le potentiel des scientifiques marocains à contribuer aux grandes avancées de la médecine moderne et à poser les bases d’un système de santé plus équitable et plus adapté à la population locale.
Avec ce projet, le Maroc ne se contente pas de rattraper son retard en génomique : il ouvre un nouveau chapitre, au croisement de la science, de l’identité et de la santé publique.
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