Advertising
  • Fajr
  • Lever du soleil
  • Dhuhr
  • Asr
  • Maghrib
  • Isha

Suivez-nous sur Facebook

Le Groupe JNIM impose de nouvelles restrictions aux voyageurs au Mali

Lundi 20 - 18:10
Le Groupe JNIM impose de nouvelles restrictions aux voyageurs au Mali

Le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (JNIM), affilié à Al-Qaïda, a édicté de nouvelles règles strictes pour les voyageurs au Mali, imposant notamment le port du voile pour les femmes et la séparation entre hommes et femmes dans les transports publics comme privés. Ces mesures renforcent l’emprise du groupe sur plusieurs zones du pays déjà marquées par l’insécurité.

Dans une récente vidéo diffusée sur les réseaux sociaux, Bina Diarra, l’un des porte-parole du JNIM, a annoncé que désormais, « les hommes et les femmes ne doivent pas se mélanger » et que « les femmes doivent être couvertes ». Cette directive s’applique aussi bien aux transports interurbains collectifs qu’aux véhicules personnels, sous peine de représailles.

Dans la capitale Bamako, la séparation des passagers est déjà observée dans plusieurs gares routières : les hommes occupent les sièges avant, tandis que les femmes s’installent à l’arrière, une rangée vide les séparant. De nombreuses voyageuses se couvrent désormais par précaution, tandis que des vendeuses de hijab sont apparues dans les zones de départ. Un chauffeur de bus a indiqué que « personne ne les y oblige directement, mais tout le monde sait qu’il vaut mieux être prudent sur la route ».

Depuis 2012, le Mali fait face à une crise sécuritaire profonde, alimentée par la montée en puissance de groupes armés affiliés à Al-Qaïda et à l’État islamique au Sahel. Malgré deux coups d’État en 2020 et 2021, la junte peine à restaurer la stabilité. Le JNIM multiplie les attaques ciblées et cherche à isoler Bamako en contrôlant les axes routiers stratégiques et en imposant ses propres règles sociales et religieuses.

Parallèlement à ces mesures, le groupe mène depuis septembre un blocus sur le carburant importé des pays voisins, provoquant une pénurie majeure qui perturbe la vie quotidienne et l’économie du pays. Le JNIM affirme agir en représailles à l’interdiction imposée par les autorités maliennes de vendre du carburant en dehors des stations officielles, une décision visant à limiter les ressources des groupes armés.

Ces nouvelles restrictions illustrent la mainmise croissante du JNIM sur certaines régions maliennes, où il tente d’imposer un ordre social fondé sur une lecture rigoriste de la religion. Entre insécurité persistante, pression économique et contrôle social, la population vit dans un climat de peur et d’incertitude, alors que les autorités peinent à contenir l’influence jihadiste.



Lire la suite

×

Téléchargez l'application Walaw