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Le Mali accuse l’Algérie d’ingérence et de déstabilisation régionale
Lors de la 19ᵉ session de la Conférence des ministres des Affaires étrangères des pays islamiques, tenue à Jakarta du 12 au 15 mai, la délégation malienne a créé la surprise en s’attaquant frontalement au rôle du régime algérien dans la dégradation sécuritaire au Sahel. Dans une intervention ferme et remarquée, le représentant du Mali a accusé l’Algérie d’ingérence directe dans les affaires intérieures de son pays, notamment à travers un soutien actif à des groupes séparatistes et extrémistes.
Au cœur des accusations figure la chute récente d’un drone algérien sur le territoire malien, qualifiée d’« acte inacceptable » par le diplomate, surtout de la part d’un pays présenté comme un frère au sein de la Oumma islamique. Cette intrusion, selon Bamako, n’est que la partie visible d’un ensemble d’actions visant à affaiblir la souveraineté malienne. Le représentant a également pointé l’aide logistique et en renseignement que l’Algérie fournirait à plusieurs groupes armés opérant dans les zones frontalières.
Cette déclaration marque une rupture nette dans la posture diplomatique du Mali et témoigne d’un climat de tension croissante entre Bamako et Alger. Derrière les discours de solidarité islamique, les autorités maliennes dénoncent une hostilité constante, dissimulée sous une façade de fraternité régionale.
Les propos du diplomate malien rejoignent plusieurs rapports d’instances internationales qui évoquent depuis des années les liens ambigus entre l’Algérie et certains réseaux armés actifs au Sahel. Ces groupes seraient impliqués dans des trafics illicites, des actions de déstabilisation et des alliances opportunistes menaçant la stabilité de toute la région, du Niger au Burkina Faso.
À travers cette sortie publique, Bamako semble vouloir rompre définitivement avec une certaine diplomatie du silence. En choisissant de porter ses accusations dans un forum islamique d’envergure, le Mali expose les contradictions d’un voisin qui cherche à se positionner comme défenseur de la cause musulmane tout en poursuivant, selon ses détracteurs, des agendas régionaux troubles.
Ce tournant diplomatique illustre un changement profond dans les rapports de force en Afrique de l’Ouest. De plus en plus de pays sahéliens adoptent une posture souverainiste, décidés à défendre leurs intérêts nationaux face aux influences extérieures, qu’elles soient idéologiques, politiques ou sécuritaires.
La sortie du Mali à Jakarta n’est pas un simple coup d’éclat : elle témoigne d’un rééquilibrage régional et d’une volonté affirmée de dénoncer toute tentative de tutelle, quelle que soit son origine. Un message clair adressé non seulement à Alger, mais aussi à l’ensemble des acteurs régionaux et internationaux.
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