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Maroc : une économie résiliente face aux défis climatiques et géopolitiques
Malgré un environnement mondial agité et les aléas climatiques persistants, l’économie marocaine montre des signes clairs de stabilité et de résistance. C’est ce que révèle un récent rapport de l’assureur-crédit européen Credendo, qui souligne la solidité des fondamentaux macroéconomiques du Royaume, tout en mettant en lumière les risques à surveiller.
Des fondamentaux solides et une reprise maîtrisée
Depuis la crise du Covid-19, le Maroc s’est distingué par une reprise économique relativement rapide. Entre 2020 et 2023, le pays a enregistré une croissance moyenne de 4,1%, portée par une politique budgétaire prudente et une gestion rigoureuse de ses équilibres macroéconomiques. Cette résilience contraste avec les difficultés rencontrées par d’autres économies émergentes, plus durement affectées par la pandémie et la flambée des prix des matières premières à la suite de la guerre en Ukraine.
Pour 2025, Credendo prévoit une croissance du PIB réel de 3,9%, en hausse par rapport aux 3,2% attendus en 2024. Cette dynamique est notamment soutenue par le redressement du tourisme et la performance continue du secteur industriel, en particulier l’automobile et l’aéronautique.
Des finances publiques sur la voie de la consolidation
L’un des points forts mis en avant par le rapport concerne les finances publiques. Grâce à un cadre budgétaire à moyen terme récemment renforcé, le Maroc parvient à réduire progressivement ses déficits. Le déficit primaire devrait ainsi se stabiliser autour de 1% du PIB entre 2025 et 2028. Par ailleurs, la dette publique, actuellement estimée à 70% du PIB, amorce une baisse lente, bien qu’elle reste au-dessus des niveaux d’avant la crise sanitaire.
Un positionnement extérieur favorable
Sur le plan extérieur, le Royaume dispose d’un matelas de sécurité rassurant : réserves de change suffisantes, faible niveau de dette extérieure à court terme, et bon accès aux marchés internationaux. Le filet de sécurité fourni par la ligne de crédit flexible du FMI renforce davantage la crédibilité financière du pays sur la scène internationale.
Une dépendance persistante au climat
Mais cette performance ne masque pas les fragilités structurelles. La croissance reste inférieure à son potentiel, freinée par une exposition continue au changement climatique. L’agriculture, encore au cœur de l’économie marocaine, est gravement affectée par les sécheresses récurrentes. En effet, cinq des six dernières années ont été marquées par des déficits hydriques, impactant négativement les récoltes et l’emploi rural, et rendant difficile l’implantation durable de réformes structurelles.
Un contexte géopolitique incertain
Les tensions géopolitiques mondiales ajoutent une couche supplémentaire de complexité. Entre les rivalités commerciales Chine–États-Unis, les évolutions imprévisibles de l’Union européenne et les défis logistiques mondiaux, le Maroc doit naviguer avec précaution. Ces incertitudes peuvent ralentir les investissements, notamment dans des secteurs stratégiques comme l’automobile ou les énergies renouvelables, où le pays cherche à renforcer son rôle de plateforme régionale.
Une stabilité politique saluée
Malgré tout, Credendo maintient une perspective stable pour le Maroc en matière de risque politique à court et moyen terme. Le rapport salue la vision stratégique adoptée par le pays, qui continue à renforcer sa gouvernance économique et à promouvoir un climat des affaires favorable aux investissements étrangers.
Le Maroc avance sur une ligne de crête. D’un côté, sa gestion rigoureuse et sa résilience post-Covid lui permettent de maintenir une trajectoire positive. De l’autre, le changement climatique et l’instabilité géopolitique mondiale lui rappellent les limites de son modèle actuel. Reste à savoir si les réformes structurelles annoncées sauront consolider durablement les acquis.
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