-
11:30
-
11:00
-
10:44
-
10:36
-
10:30
-
10:00
-
09:58
-
09:44
-
09:30
-
09:00
-
08:45
-
08:30
-
08:09
-
07:44
-
07:27
-
07:09
-
19:30
-
18:20
-
17:20
-
16:35
-
16:00
-
15:15
-
14:30
-
14:00
-
13:20
-
12:30
-
12:00
-
11:58
Yémen : vers le plus grand échange de prisonniers depuis 2014
Après plus d’une décennie de guerre, une avancée humanitaire notable vient d’être enregistrée au Yémen. Les rebelles houthis et le gouvernement reconnu internationalement ont annoncé, mercredi, la conclusion d’un accord portant sur la récupération et l’échange de corps, parallèlement à un vaste processus d’échange de prisonniers.
Cet engagement intervient au lendemain d’un accord de principe sur la libération de près de 3.000 détenus des deux camps, conclu après plusieurs jours de négociations à Oman. S’il est pleinement appliqué, ce dispositif constituerait le plus important échange de prisonniers depuis le déclenchement du conflit en 2014.
Selon les représentants houthis, l’accord relatif à la récupération des corps a été signé sous la médiation des Nations unies et du Comité international de la Croix-Rouge. Il prévoit la restitution des dépouilles sur l’ensemble des lignes de front, une démarche qui pourrait permettre d’élucider le sort de milliers de personnes portées disparues.
Du côté du gouvernement, les négociateurs ont confirmé que cet engagement constitue une annexe à l’accord principal sur l’échange de prisonniers. Sa signature, intervenue mercredi matin, est présentée comme une étape technique mais essentielle pour instaurer un climat minimal de confiance entre les parties.
La guerre au Yémen a éclaté lorsque les houthis se sont emparés de la capitale Sanaa en 2014, entraînant une escalade militaire et une fragmentation durable du pays. Depuis 2022, une trêve fragile est en vigueur, sans avoir été formellement reconduite, maintenant le conflit dans un état de gel relatif.
Le gouvernement, installé provisoirement à Aden, fait face aux houthis, soutenus par l’Iran, qui contrôlent une grande partie du nord du territoire. Cette confrontation a plongé le pays dans l’une des crises humanitaires les plus graves au monde, selon les organisations internationales.
L’envoyé spécial des Nations unies pour le Yémen a salué cet accord, le qualifiant de mesure positive susceptible d’alléger les souffrances des détenus et de leurs familles. Il a toutefois rappelé que la mise en œuvre effective de ces engagements dépendra d’une coopération durable entre les parties et d’un soutien régional constant. Si ces annonces se traduisent par des actes concrets, elles pourraient ouvrir la voie à de nouvelles avancées humanitaires dans un conflit qui continue de marquer profondément la société yéménite.