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Plateformes de livraison : le gouvernement veut clarifier le statut des livreurs
Le développement fulgurant des plateformes de livraison au Maroc pose un défi de taille : le statut juridique des livreurs. Lors d'une réunion de la Commission des secteurs sociaux à la Chambre des représentants, le ministre de l’Inclusion économique, de la Petite Entreprise, de l’Emploi et des Compétences, Younes Sekkouri, a appelé à une régulation adaptée qui concilie les intérêts économiques des entreprises et les droits sociaux des travailleurs.
Ces dernières années, les services de livraison de repas et de colis connaissent un véritable boom, notamment dans les grandes villes. Pourtant, de nombreux livreurs évoluent sans statut clair, souvent en dehors du cadre légal du salariat, sans protection sociale ni stabilité.
Pour le ministre, le principal enjeu est de déterminer si ces travailleurs doivent être considérés comme salariés ou non. « Même si la loi ne s’est pas encore prononcée définitivement sur la question, il existe bel et bien une relation de travail entre les plateformes et les livreurs », a-t-il déclaré.
Vers une réforme du Code du travail ?
Dans le cadre de la réforme à venir du Code du travail, Younes Sekkouri a plaidé pour une approche équilibrée : protéger les droits des livreurs sans pénaliser l’innovation ou briser la dynamique économique de ces nouveaux modèles. Parmi les pistes évoquées, la possibilité pour les livreurs d’adopter le statut d’autoentrepreneur, tout en bénéficiant d’un socle de droits sociaux.
Le ministre a également proposé la création d’un fonds de couverture sociale, alimenté par les contributions des plateformes. Ce mécanisme permettrait d’assurer une protection minimale à cette catégorie de travailleurs, souvent précaires, sans alourdir excessivement les charges des entreprises.
Une rémunération hybride à définir
Sur le plan de la rémunération, Sekkouri a suggéré un modèle combinant part fixe et part variable, en concertation avec les acteurs du secteur. Il a rappelé que les pourboires perçus en fonction du nombre de livraisons constituent un élément clé de la rémunération, mais ne peuvent en aucun cas constituer l’unique source de revenus.
« L’objectif n’est pas de casser l’économie ni de freiner les plateformes numériques, mais de s’assurer qu’aucun travailleur ne soit laissé pour compte », a-t-il conclu.
Aya El Kerf
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