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Première visite officielle des dirigeants syriens à Ryad : un tournant diplomatique majeur
Une délégation de haut niveau du gouvernement syrien de transition a atterri à Ryad mercredi, marquant une première visite officielle à l’étranger des nouveaux dirigeants du pays. Cette visite, invitée par le ministre saoudien des Affaires étrangères, pourrait signaler un repositionnement diplomatique significatif pour la Syrie dans une région marquée par des tensions persistantes.
Conduite par le ministre des Affaires étrangères Assaad Hassan al-Chibani, la délégation comprend également Mourhaf Abou Qasra, ministre de la Défense, et Anas Khattab, chef des services de renseignement. Selon l’agence officielle syrienne Sana, cette visite symbolise une étape cruciale pour le nouveau gouvernement, formé à la suite de l’offensive militaire qui a renversé l’ancien président Bachar al-Assad le 8 décembre dernier.
« Il s’agit d’une opportunité de renforcer les relations bilatérales et de discuter des priorités communes en matière de sécurité et de stabilité régionale », a déclaré une source diplomatique syrienne citée par Sana. La rencontre avec les autorités saoudiennes, dont le contenu n’a pas encore été publié en détail, pourrait aussi inclure des discussions sur la lutte contre le terrorisme, la reconstruction post-conflit et les perspectives de réconciliation nationale en Syrie.
Ce rapprochement intervient dans un contexte de transformation politique rapide en Syrie. En décembre, des sources proches du gouvernement avaient révélé qu’une délégation saoudienne avait rencontré Ahmad al-Chareh, le nouveau dirigeant syrien et figure de proue du groupe islamiste Hayat Tahrir al-Sham (HTS). Cette rencontre préalable avait déjà suscité des interrogations sur l’éventualité d’un réchauffement des relations entre Ryad et Damas.
Pour de nombreux observateurs, la participation d’HTS au nouveau gouvernement représente un défi majeur pour l’établissement d’une stabilité durable en Syrie. Cependant, la volonté d’établir des liens avec les puissances régionales comme l'Arabie saoudite pourrait offrir une chance de redéfinir les alliances et de promouvoir une approche diplomatique plus inclusive.
Cette visite officielle pourrait être interprétée comme un test crucial pour la reconnaissance internationale du nouveau régime syrien. Le chemin vers une paix durable et une reconstruction effective reste semé d’embûches, mais cette initiative marque un pas audacieux vers la réinsertion de la Syrie dans le concert des nations.
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