-
13:29
-
13:00
-
12:04
-
12:00
-
11:45
-
11:29
-
11:23
-
11:17
-
11:00
-
10:48
-
10:44
-
10:41
-
10:17
-
10:00
-
09:50
-
09:48
-
09:37
-
09:37
-
09:21
-
09:08
-
09:00
-
08:59
-
08:46
-
08:45
-
08:06
-
08:00
-
07:58
-
07:33
-
07:30
-
07:23
-
07:15
-
07:08
-
22:04
-
21:58
-
21:41
-
21:03
-
21:00
-
20:14
-
20:00
-
19:58
-
19:41
-
19:30
-
19:00
-
18:47
-
18:27
-
18:00
-
17:45
-
17:30
-
17:00
-
16:31
-
16:00
-
15:45
-
15:29
-
15:21
-
15:00
-
14:48
-
14:25
-
14:22
-
14:00
-
13:58
-
13:49
Suivez-nous sur Facebook
Aramco annonce une baisse de 22 % de son bénéfice au deuxième trimestre
Le géant pétrolier saoudien Aramco a annoncé mardi un recul de 22 % de son bénéfice net au deuxième trimestre 2025 par rapport à la même période de l’an dernier, conséquence directe de la baisse persistante des prix du pétrole brut sur les marchés internationaux.
Le bénéfice est passé de 29,07 milliards de dollars en 2024 à 22,67 milliards cette année, a indiqué la société dans un communiqué diffusé à la Bourse saoudienne. Aramco, premier exportateur mondial de pétrole et pilier économique du royaume, enregistre ainsi son dixième trimestre consécutif de baisse depuis ses résultats historiques de fin 2022.
Cette chute est principalement attribuée au recul des prix du pétrole brut, ainsi que des produits raffinés et chimiques, selon l’entreprise. En 2022, Aramco avait réalisé des bénéfices records de 161,1 milliards de dollars, portés par la flambée des cours due à la reprise post-Covid et à la guerre en Ukraine. Ces gains exceptionnels avaient permis à l’Arabie saoudite de renouer avec un excédent budgétaire pour la première fois en près de dix ans.
En 2024, la tendance s’était déjà inversée, avec un recul de 12,39 % du bénéfice net annuel. Ce nouveau repli confirme l’entrée du géant pétrolier dans une phase de ralentissement. À la Bourse de Riyad, l’action Aramco se négociait mardi à 23,91 rials saoudiens (environ 6 dollars), soit 12 % de moins que lors de sa dernière introduction publique à 27,35 rials.
Dans un marché globalement en mutation, l’Arabie saoudite et ses partenaires de l’Opep+ — dont la Russie — ont récemment ajusté à la hausse leurs quotas de production, tentant de regagner des parts de marché malgré un contexte incertain. Depuis octobre 2022, Riyad a réduit sa production à environ 9 millions de barils par jour, bien en deçà de sa capacité de 12 millions, espérant un rééquilibrage progressif.
Le Brent, baril de référence, évolue autour de 70 dollars, loin des pics de 120 dollars atteints en 2022. Malgré cela, Aramco reste optimiste. Son directeur général, Amin Nasser, a déclaré que les fondamentaux du marché restaient « solides » et que la demande au second semestre 2025 devrait dépasser celle du premier de plus de deux millions de barils par jour.
La résilience des prix du brut est également soutenue par une demande estivale élevée et une prime de risque géopolitique accrue, notamment à cause des tensions entre l’Iran et Israël. Toutefois, l’environnement économique reste instable, en partie en raison des incertitudes liées à la guerre commerciale entre les États-Unis et plusieurs partenaires du Golfe.
Aramco conserve toutefois une place centrale dans la stratégie de modernisation du royaume. Ses bénéfices alimentent les grands projets de transformation engagés dans le cadre du plan Vision 2030, porté par le prince héritier Mohammed ben Salmane. Parmi les chantiers phares figurent la mégapole futuriste Neom, un nouvel aéroport à Riyad et le développement du secteur touristique.
Malgré la baisse de ses revenus, l’Arabie saoudite garde une certaine marge de manœuvre budgétaire, grâce à ses importantes réserves. Le ministère des Finances a néanmoins prévu un déficit de 2,3 % du PIB jusqu’en 2027. Pour le seul deuxième trimestre 2025, ce déficit s’élève à 34,5 milliards de rials (9,2 milliards de dollars), en baisse de 41,1 % par rapport au premier trimestre, selon le ministère. Mais selon le cabinet Jadwa, basé à Riyad, ce chiffre pourrait grimper à 4,3 % du PIB en 2025.
Malgré les turbulences, Aramco continue de jouer un rôle clé dans l’économie saoudienne et dans la stabilité financière du royaume, tout en adaptant sa stratégie à un environnement énergétique mondial de plus en plus complexe.