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Saisie d’un trésor archéologique en contrebande en provenance du Maroc
Les autorités douanières françaises ont récemment intercepté un important lot d’objets archéologiques et paléontologiques importés illégalement depuis le Maroc. Cette saisie, réalisée lors d’un contrôle de routine à la gare maritime Orsetti du port de Sète, a permis de mettre la main sur une soixantaine de pièces soigneusement dissimulées à bord d’un ferry en provenance du royaume chérifien.
Parmi les objets saisis figurent des fossiles rares, notamment des squelettes de poisson-scie, des ammonites, des trilobites, ainsi que divers ossements et minéraux. Ces pièces proviendraient de fouilles anarchiques menées sur des sites archéologiques au Maroc, souvent pillés pour alimenter un marché noir international très lucratif. Certaines de ces pièces pourraient atteindre plusieurs milliers d’euros sur le marché spécialisé.
Les douaniers français ont indiqué que le lot saisi fera l’objet d’une expertise approfondie afin de déterminer son authenticité, son ancienneté et sa valeur réelle. Les transporteurs n’ont pas été immédiatement inquiétés en attendant les résultats de cette enquête.
Par ailleurs, l’opération a permis de sauver deux tortues transportées illégalement, appartenant à des espèces protégées par la convention internationale CITES (Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction). Ces découvertes soulignent la persistance du trafic international de fossiles et d’espèces protégées.
Cette saisie fait écho à une opération similaire menée en février dernier, lorsque les douanes françaises avaient intercepté dix dents de dinosaures datant de 70 millions d’années, également en provenance du Maroc, rappelant l’ampleur du pillage illégal du patrimoine archéologique mondial.