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Syrie : les prisons sous Bachar, véritables machines à extorsion
Les prisons sous le régime de Bachar al-Assad, en Syrie, n'ont pas seulement été des lieux de répression violente de l'opposition, mais également des centres de rackets où l'espoir des familles de détenus a été exploité à des fins financières. Des témoignages poignants font état d’un système où des millions d'euros ont été extorqués à des Syriens désespérés, dans l'espoir d’obtenir des nouvelles, voire la libération de leurs proches disparus.
La plupart des détenus, arrêtés lors de la répression des manifestations de 2011, ont été envoyés dans des prisons surpeuplées où la torture et la maltraitance étaient monnaie courante. Pourtant, l'une des stratégies les plus répandues du régime syrien a été l'extorsion d’argent. Des familles en quête de réponses ont été contraintes de payer des sommes colossales à des intermédiaires proches du pouvoir, des avocats ou des responsables gouvernementaux, sans jamais obtenir de garanties ou d'informations fiables sur le sort de leurs proches.
Sanaa Omar, originaire d'Alep, raconte la tragique histoire de son frère Mohammed, disparu en 2011. Après des années de recherche et de paiements incessants à des intermédiaires qui promettaient des visites ou des nouvelles, elle se retrouve dans la morgue d’un hôpital à Damas, confrontée à l'incertitude et au deuil. Comme beaucoup d’autres, sa famille a été victime d'un système où l’espoir était alimenté par des promesses vaines, en échange d'argent.
Selon une enquête menée par des groupes de défense des droits humains, environ 900 millions de dollars auraient été extorqués des familles de détenus. Les autorités syriennes et leurs alliés se sont enrichis sur le dos de ceux qui, après des années de souffrance, ont vu leurs rêves de réconciliation et de retour des disparus brisés.
La prison de Saydnaya, au nord de Damas, incarne cette réalité sordide. Un des détenus, Hassan Hashem, raconte avoir payé 12 000 dollars pour obtenir des informations sur son frère, sans jamais obtenir de réponse. Même lorsque les prisonniers étaient transférés dans des bases militaires, la demande de pots-de-vin pour leur libération ne cessait de croître. Dans certains cas, les montants exigés atteignaient des sommes astronomiques, des dizaines de milliers de dollars, souvent pour des promesses qui ne se concrétisaient jamais.
Malgré la réouverture de certaines prisons, permettant un accès limité aux archives, des mères comme Ayoush Hassan continuent de chercher désespérément leurs enfants. Après des années de paiements et de fausses promesses, les familles se retrouvent confrontées à une douloureuse réalité : leurs proches sont morts dans des conditions inhumaines ou ont disparu à jamais.
Ces récits témoignent d’un système de torture et d’exploitation où l’innocence des détenus a été utilisée comme une monnaie d’échange, et l’humanité réduite à une simple transaction financière. Les cicatrices laissées par ce régime sont profondes et témoignent d’une époque où la justice a été noyée dans un océan de corruption et de souffrance.