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Ukraine : sommet européen avec Zelensky face au désengagement américain
Les dirigeants des 27 États membres de l'Union européenne se réunissent ce jeudi à Bruxelles aux côtés du président ukrainien Volodymyr Zelensky pour un sommet extraordinaire consacré à l'Ukraine. Face aux incertitudes liées au désengagement progressif des États-Unis sous l'administration Trump, l’Europe tente de structurer une réponse commune à la menace russe et de renforcer son autonomie stratégique.
L’Europe en quête d’une défense renforcée
La guerre en Ukraine a profondément bouleversé l’équilibre géopolitique du continent et contraint l’Union européenne à repenser ses capacités de défense. L’Allemagne, longtemps réticente à une politique de réarmement massif, envisage désormais une augmentation substantielle de son budget militaire. Une évolution marquante, appuyée par la proposition de Berlin de réformer les règles budgétaires européennes afin de permettre aux États membres d’investir davantage dans la défense sans compromettre leur stabilité financière.
Un signal fort a également été envoyé par la Commission européenne, qui a dévoilé un plan de financement destiné à réarmer l’Europe à hauteur de 800 milliards d’euros. Ce projet vise à réduire la dépendance militaire du continent envers les États-Unis et à renforcer la production industrielle d’équipements stratégiques.
Washington se désengage, Kiev inquiète
Le gel de l’aide militaire américaine à l’Ukraine, annoncé en début de semaine, marque un tournant majeur dans la guerre en cours. Cette décision, prise à la suite d’échanges entre Donald Trump et Vladimir Poutine, met en péril la capacité de Kiev à se défendre face à l’armée russe. En plus du matériel militaire, la suspension du partage de renseignements fragilise encore davantage les forces ukrainiennes sur le terrain.
Volodymyr Zelensky a multiplié les appels à la solidarité des alliés occidentaux, insistant sur la nécessité d’obtenir des garanties de sécurité durables. Le président ukrainien a également proposé d’ouvrir des discussions sur un accord économique avec les États-Unis, notamment sur l’exploitation des ressources naturelles ukrainiennes, dans l’espoir de maintenir un canal diplomatique ouvert avec Washington.
Des tensions au sein de l’UE
Si la majorité des pays européens affichent leur soutien à l’Ukraine, les divergences persistent sur la manière de procéder. La Hongrie, par la voix de Viktor Orban, s’oppose à l’adoption de conclusions écrites lors du sommet, craignant une escalade des tensions avec Moscou et une rupture avec l’administration Trump. Cette position divise les Vingt-Sept et pourrait ralentir la mise en œuvre d’une stratégie européenne commune.
De son côté, Emmanuel Macron appelle à un débat stratégique sur l’autonomie militaire de l’Europe, évoquant même l’option du « parapluie nucléaire » français comme garantie ultime de sécurité pour le continent. Une proposition qui ne fait pas l’unanimité mais qui reflète l’urgence d’une réponse face aux bouleversements actuels.
Un tournant décisif pour l’Europe
Ce sommet s’inscrit dans un moment crucial où l’Europe doit choisir entre dépendance et autonomie, entre attentisme et action. La guerre en Ukraine a montré les limites du modèle actuel de sécurité du continent, basé sur l’ombre protectrice des États-Unis. Désormais, l’UE se trouve à la croisée des chemins, contrainte d’accélérer sa mutation pour faire face à une menace grandissante.
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