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Washington muscle sa présence militaire aux portes du Venezuela

11:49
Washington muscle sa présence militaire aux portes du Venezuela

Les États-Unis intensifient leur présence militaire dans les Caraïbes, avec le déploiement de plusieurs navires de guerre et la tenue d’exercices conjoints à Trinité-et-Tobago, à proximité immédiate du Venezuela.
Selon un communiqué du gouvernement trinidadien, le destroyer USS Gravely fera escale à Port-d’Espagne du 26 au 30 octobre, tandis que la 22e Unité expéditionnaire des Marines américains mènera un entraînement conjoint avec les Forces de défense de Trinité-et-Tobago (TTDF).

Cette manœuvre intervient dans le cadre d’une opération américaine de lutte contre le narcotrafic, officiellement dirigée contre les réseaux opérant dans la région, mais visant selon plusieurs observateurs le régime de Nicolas Maduro. Washington aurait déjà revendiqué neuf frappes au cours des dernières semaines, ayant causé au moins 37 morts.

Démonstration de force américaine

En parallèle, un bombardier stratégique B-1B a été repéré jeudi au large du Venezuela, marquant la deuxième démonstration aérienne américaine dans la région en quelques jours. Interrogé sur cette montée en puissance, le président américain Donald Trump a nié tout projet d’intervention militaire, tout en maintenant une position ferme vis-à-vis de Caracas.
« Nous ne sommes pas contents d’eux. Ils ont vidé leurs prisons dans notre pays », a-t-il déclaré depuis la Maison Blanche, ajoutant que les États-Unis n’avaient pas besoin de « déclaration de guerre » pour « éliminer les menaces ».

Caracas prône la désescalade

Face à ce renforcement militaire, Nicolas Maduro a tenté de désamorcer les tensions en adoptant un ton ironique lors d’une allocution retransmise à la télévision.
« Yes peace, forever peace! No crazy war, please! », a-t-il lancé en anglais, avant de commenter sur un ton humoristique : « C’est un langage tarzanesque : pas de guerre, pas de folie de guerre ».

Le président vénézuélien a néanmoins rappelé que ses forces armées poursuivaient des exercices militaires nationaux, durant lesquels des équipements fournis par la Russie et la Chine ont été testés.
« Le Venezuela dispose désormais d’un arsenal pour garantir la paix », a-t-il affirmé, remerciant Moscou et Pékin pour leur soutien.

Une coopération régionale controversée

Le communiqué du gouvernement de Trinité-et-Tobago évoque une initiative axée sur la « sécurité régionale » et la « coopération militaire » avec les États-Unis, sans mentionner explicitement le Venezuela.
La Première ministre trinidadienne Kamla Persad-Bissessar, alliée déclarée de Donald Trump, a pour sa part adopté un discours ferme contre l’immigration vénézuélienne et la criminalité transfrontalière depuis son arrivée au pouvoir en mai 2025.

Deux ressortissants trinidadiens auraient été tués lors d’une frappe américaine mi-octobre, selon leurs familles, un fait que les autorités locales n’ont pas confirmé. Des experts en droit international ont par ailleurs exprimé des doutes sur la légalité de ces opérations, menées dans des zones maritimes étrangères ou internationales.



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