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Aérien : une transition climatique à 5.100 milliards de dollars d’ici 2050
Le secteur aérien se trouve face à l’un des plus vastes défis de son histoire. Selon une étude d’Allianz Trade, atteindre la neutralité climatique à l’horizon 2050 nécessitera près de 5.100 milliards de dollars d’investissements, une transformation profonde mobilisant technologie, carburants alternatifs, réformes opérationnelles et cadre réglementaire adapté.
L’Association internationale du transport aérien (IATA) fixe cet objectif ambitieux, jugé « herculéen » par les auteurs du rapport. Aujourd’hui, l’aviation civile représente environ 6 % du réchauffement climatique d’origine humaine, un poids qui pourrait s’alourdir si rien n’est entrepris, alors même que la demande mondiale de vols est appelée à croître fortement.
Une demande mondiale en forte expansion
Selon les projections, le nombre de trajets aériens passera de 5 milliards en 2025 à 12,4 milliards en 2050. En Europe, la progression attendue est de 52 %, pour atteindre 1,81 milliard de passagers. Cette hausse pourrait toutefois être contenue par une montée en puissance du rail sur les trajets intra-européens et par une taxation accrue des billets d’avion, mesures destinées à encourager des mobilités moins carbonées.
Les carburants durables, pierre angulaire mais encore marginale
Les carburants d’aviation durables (SAF) constituent l’un des leviers les plus prometteurs : ils pourraient réduire 60 à 90 % des émissions de CO₂ du secteur. Mais leur utilisation reste aujourd’hui très limitée, ne représentant que 0,3 % de la demande mondiale en kérosène. Le coût, nettement supérieur à celui des carburants fossiles, freine leur déploiement.
C’est pourquoi le marché des quotas d’émissions est considéré comme une solution transitoire. Malgré ses limites, il demeure pour l’instant moins coûteux que l’adoption massive des carburants durables.
Une industrie sous pression technologique
L’étude souligne également les retards persistants dans la fabrication des avions : l’âge moyen de la flotte mondiale atteint désormais 15 ans, et les délais de livraison avoisinent six ans. Une situation qui ralentit l’intégration de modèles plus efficaces et moins polluants.
Face à ces défis, l’industrie aérienne devra composer avec des investissements colossaux et une coordination internationale encore inédite. La trajectoire vers la neutralité carbone est tracée, mais la route reste longue — et extrêmement coûteuse.