Affaire des droits télévisés : la Cour suprême blanchit Nasser Al-Khelaïfi

Vendredi 19 - 11:35

La justice suisse a mis un point final, ce jeudi, à l’un des dossiers judiciaires les plus médiatisés liés au football international. La Cour suprême a définitivement acquitté Nasser Al-Khelaïfi dans l’affaire des droits télévisés des Coupes du monde 2026 et 2030 pour la région Moyen-Orient et Afrique du Nord (MENA), clôturant ainsi une procédure engagée depuis 2017.

Huit ans après l’ouverture de l’enquête, le président du Paris Saint-Germain et du groupe beIN Media est entièrement blanchi des accusations d’« instigation à gestion déloyale aggravée » qui pesaient sur lui. La Cour suprême a confirmé le verdict rendu en appel en juin 2022, validant également l’acquittement prononcé en première instance en octobre 2020. La décision, rendue publique à la mi-journée, met fin de manière définitive aux poursuites visant le dirigeant qatari.

Cette affaire judiciaire impliquait également l’ancien secrétaire général de la Fifa, le Français Jérôme Valcke, ainsi que l’homme d’affaires grec Konstantinos Kenteris, aussi connu sous le nom de Dinos Deris. Les deux hommes étaient poursuivis dans des volets distincts liés à l’attribution de droits télévisés, notamment pour l’Italie et la Grèce. La Cour suprême a confirmé les condamnations prononcées à leur encontre, estimant que celles-ci étaient conformes au droit fédéral, tout en validant l’acquittement des prévenus concernant les accusations de gestion déloyale aggravée.

Dans son communiqué, la juridiction suisse précise que les condamnations pour corruption privée passive et active, ainsi que pour faux dans les titres, sont maintenues. Une nouvelle décision devra toutefois être rendue ultérieurement concernant les conséquences financières liées à ces condamnations.

Du côté de la défense de Nasser Al-Khelaïfi, la décision est accueillie comme une réhabilitation complète. Ses avocats suisses ont salué un acquittement « total, clair et définitif », soulignant la fin d’une longue période marquée par des accusations qu’ils jugent infondées et préjudiciables à la réputation de leur client. Ils estiment que cette décision permet désormais au dirigeant de poursuivre sereinement son engagement dans le monde du sport et des médias.

Ce verdict met un terme à un feuilleton judiciaire emblématique des tensions entourant la gouvernance du football mondial et la gestion des droits commerciaux, tout en confirmant la position judiciaire de Nasser Al-Khelaïfi après plusieurs années de procédure.