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Commission de l’union africaine : entre espoirs et tensions géopolitiques
La nouvelle Commission de l’Union africaine (UA) a officiellement pris ses fonctions lors de la 38ᵉ session des chefs d'État et de gouvernement, mais son mandat commence sous de lourds nuages. Placée sous la présidence de Mahmoud Ali Youssouf, le ministre des Affaires étrangères de Djibouti, cette Commission doit faire face à une série de défis complexes qui pourraient déterminer l’avenir de l’organisation continentale.
L’un des premiers sujets de controverse concerne la nomination de Selma Malika Haddadi au poste de vice-présidente. Cette désignation a immédiatement éveillé des interrogations, notamment en raison de son caractère perçu comme étant davantage politique que fondé sur des compétences techniques. L’Algérie, dont l’influence au sein de l’UA est souvent contestée, se voit ainsi confier une position stratégique, ce qui pourrait transformer ce poste en un levier d’influence géopolitique, en particulier au détriment d’une vision panafricaine commune.
Le choix de Haddadi s’inscrit dans un contexte déjà marqué par une certaine disparité au sein du bureau de la Commission. Bien que la volonté de représenter l’ensemble du continent semble être un objectif clairement affiché, la diversité géographique ne garantit en rien la solidité de l’organisation face aux crises urgentes. L’absence de notoriété de certains membres, comme Moses Vilakati, commissaire aux Affaires agricoles et rurales, ou Lerato Mataboge, commissaire à l’Infrastructure et à l’énergie, soulève des doutes quant à leur capacité à naviguer les défis économiques, sociaux et environnementaux.
En effet, la feuille de route de la Commission, qui devrait prioriser des questions telles que la crise climatique, la sécheresse, l'insécurité alimentaire et les difficultés de financement du développement, doit être ambitieuse pour répondre aux attentes du continent. L’UA se doit de proposer des solutions concrètes face à des enjeux mondiaux qui risquent de marginaliser encore davantage les pays africains si ces défis ne sont pas traités de manière urgente.
À l’échelle géopolitique, les tensions au sein de la Commission risquent de prendre le pas sur la coopération. La situation au Sahel, la crise au Soudan, ainsi que les tensions entre l’Éthiopie et la Somalie sont des problématiques pressantes qui nécessitent une attention immédiate. Si l’UA ne parvient pas à s’unir pour une gestion efficace de ces conflits, elle pourrait perdre l'opportunité d’établir une paix durable.
L’avenir de cette Commission dépendra de sa capacité à transcender les rivalités politiques internes et à avancer avec une vision commune. Si des réformes audacieuses ne sont pas mises en place rapidement, l’Union africaine pourrait se retrouver déconnectée des véritables préoccupations des États membres, tout en risquant de se transformer en un terrain de jeux politiques au détriment de l’unité africaine.
Ce mandat sera décisif pour la place de l’UA dans la gestion des crises du continent. La question reste en suspens : l'Union africaine saura-t-elle dépasser ses querelles internes pour se consacrer à l’intégration africaine et à l'amélioration du quotidien des peuples africains ? Le temps nous le dira.
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