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Compétitivité territoriale : le Maroc mise sur une industrie durable et responsable
Le Maroc renforce son ambition industrielle en y intégrant des exigences environnementales et sociales accrues. Dans le cadre du Programme d’amélioration de la compétitivité territoriale, financé par la Banque africaine de développement (BAD) à hauteur de 220 millions d’euros, le ministère de l’Industrie et du Commerce met en place de nouvelles mesures pour concilier croissance économique et durabilité.
Une stratégie réorientée après la pandémie
Lancé initialement pour la période 2019-2021, le projet avait connu un ralentissement à cause de la crise sanitaire. Restructuré en décembre 2023, puis validé par le Conseil d’administration de la BAD en avril 2024, le programme a finalement fait l’objet d’un accord de financement en juillet dernier. Son exécution est confiée à une unité de gestion relevant du ministère de l’Industrie.
Conçu pour trois ans, il repose sur deux leviers majeurs : l’amélioration de l’environnement local des investissements et le renforcement de la compétitivité du tissu industriel régional.
Des objectifs chiffrés ambitieux
À l’horizon 2025, les autorités visent la création de 140.000 emplois industriels, la mobilisation de 40 milliards de dirhams d’investissements privés et la signature de nouvelles conventions pour le développement d’infrastructures industrielles. Le programme prévoit également d’élargir l’accès à l’initiative « Istitmar » à 150 nouveaux bénéficiaires.
Un dispositif renforcé en matière environnementale et sociale
Pour accompagner ce chantier, le ministère prévoit le recrutement d’un spécialiste dédié aux sauvegardes environnementales et sociales. Ce dernier épaulera le responsable en poste dans le suivi de la conformité des projets, conformément à la législation marocaine et aux standards de la BAD.
Son rôle sera déterminant : superviser la mise en œuvre des plans de gestion environnementaux et sociaux, consolider les rapports transmis par les porteurs de projets et assurer un suivi régulier. Un audit indépendant viendra, dès la deuxième année, évaluer la qualité et la conformité des actions entreprises.
Former et anticiper les enjeux
Le programme intègre également un volet de formation destiné aux responsables régionaux et aux partenaires. Les sessions porteront sur la réglementation nationale, les politiques de sauvegarde de la BAD, les techniques de reporting ainsi que les mesures de sécurité. L’objectif est clair : renforcer les capacités locales pour mieux anticiper les défis environnementaux et sociaux.
Un modèle de développement équilibré
Au-delà de l’appui technique, cette démarche traduit la volonté du Maroc de se positionner comme un hub industriel compétitif et durable. En inscrivant l’accélération industrielle dans une logique de responsabilité environnementale et sociale, le Royaume cherche à attirer davantage d’investissements tout en consolidant la résilience de ses territoires.
Ce pari sur l’équilibre entre croissance économique et durabilité illustre une conviction : la compétitivité de demain reposera autant sur l’efficacité industrielle que sur la capacité à protéger l’environnement et à répondre aux attentes sociales.