- 16:16Falcon et Shanshan lancent une usine-pilote de graphite au Maroc
- 16:00Maroc-Irlande : vers un partenariat économique prometteur fondé sur l'innovation et la complémentarité
- 15:30 Le Kazakhstan, nouvel espoir pour la sécurité alimentaire du Maroc face à la crise céréalière
- 15:28Santé numérique : lancement du salon GITEX Digi Health à Marrakech
- 15:00Royal Air Maroc fait son grand retour sur le marché sud-américain au WTM Latin America
- 14:20Maroc Numérique 2030 : Nokia s’allie au gouvernement marocain pour propulser la transformation digitale
- 13:30 Les parlementaires exigent des mesures face à la hausse des prix du poisson au Maroc
- 13:16Sahara marocain : l’Estonie s’aligne sur le plan d’autonomie et appelle à une dynamique internationale
- 13:02CIH Bank et l’UM6P s’associent pour accélérer l’innovation bancaire au Maroc
Suivez-nous sur Facebook
Dnipropetrovsk sous la menace : un cauchemar devenu réalité
Depuis le début de l'invasion russe en Ukraine en février 2022, la guerre a transformé des vies et des territoires. Aujourd'hui, un nouveau tournant pourrait survenir. L'armée russe, après plusieurs mois de progrès dans l'est du pays, se rapproche de la région de Dnipropetrovsk, une zone stratégique jusque-là épargnée par l'avancée des troupes russes.
Mme Svitlana Roudokvas, une habitante de la localité de Novopavlivka, à proximité de la frontière entre les régions de Dnipropetrovsk et Donetsk, décrit la situation comme un « mauvais rêve ». Elle raconte que la progression des troupes russes vers sa région est devenue une réalité de plus en plus palpable. Alors que la région était perçue comme une barrière psychologique, la réalité des frappes russes a changé cette perception. Un bombardement récent a dévasté un restaurant voisin de son magasin, renforçant le sentiment de vulnérabilité des habitants. "Je me lève et j’ai toujours l’impression de rêver. Est-ce que c’était un mauvais rêve? Ou c’est ma réalité maintenant ?", confie-t-elle, les yeux fixés sur les ruines.
Les forces russes, malgré des pertes importantes en soldats et équipements, continuent de progresser lentement. Selon l'expert militaire Mykhaïlo Samous, cette avancée vers Dnipropetrovsk aurait avant tout un impact psychologique. « Ils vont essayer de franchir cette frontière imaginaire pour marquer une étape symbolique dans la guerre », explique-t-il. Il s'agit, pour la Russie, de briser un tabou psychologique en s'installant dans une région qui semblait hors de portée.
Sur le terrain, la tension est palpable. Dans des zones comme Mejova, située à une vingtaine de kilomètres des lignes de front russes, l'anxiété s'installe. Polina Iakovenko, propriétaire d’un café, exprime la difficulté de prendre des décisions face à la menace croissante. "C’est ici que sont nos amis, c’est ici qu’on a construit notre vie", témoigne-t-elle, partagée entre l'envie de rester et la peur de voir sa ville envahie.
Pour certains, comme Mme Roudokvas, les préparatifs de fuite sont déjà en cours. Elle a préparé un sac d'urgence, consciente que la situation peut basculer à tout moment. "Je ne comprends pas ce que veulent les Russes. Ils transforment chaque endroit en cauchemar", dit-elle, épuisée par les destructions successives.
L'inquiétude grandit donc à mesure que la ligne de front se rapproche de Dnipropetrovsk, une région stratégique du centre-est de l'Ukraine. Si l'avancée des troupes russes est lente et coûteuse, elle pourrait changer le cours de la guerre, tant sur le plan militaire que psychologique.
La guerre continue de frapper durement les civils, marquant chaque journée de leurs peurs et de leurs incertitudes, dans un conflit où la ligne de front ne cesse de se redéfinir.
Commentaires (0)