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Drone abattu : Alger rejette la plainte du Mali devant la CIJ
Le contentieux entre l’Algérie et le Mali a franchi une nouvelle étape vendredi, avec la saisine de la Cour internationale de justice (CIJ) par Bamako. Les autorités maliennes accusent Alger d’avoir abattu l’un de leurs drones militaires en avril dernier, en violation de leur souveraineté. Une démarche jugée « trop grossière pour être crédible » par le ministère algérien des Affaires étrangères, qui rejette fermement ces accusations.
Des versions diamétralement opposées
Pour le Mali, l’incident constitue un « acte d’agression » contraire au droit international et aux principes de non-recours à la force. Dans sa requête transmise à la CIJ, Bamako souligne que l’abattage présumé de son appareil militaire représente une violation manifeste de son espace aérien.
Alger rétorque, chiffres radars à l’appui, que c’est au contraire un drone de reconnaissance malien qui aurait franchi illégalement sa frontière. « Les faits établissent clairement la violation de l’espace aérien algérien », insiste le ministère de la Défense.
Une crise diplomatique qui s’aggrave
L’affaire a déjà eu des répercussions diplomatiques immédiates : rappel réciproque des ambassadeurs, fermeture des espaces aériens et échanges d’accusations croisés. Ce climat de défiance s’inscrit dans un contexte déjà tendu : Bamako reproche à son voisin du nord une supposée complaisance envers certains groupes armés dans la région frontalière.
La rupture avait été consommée dès janvier 2024, lorsque la junte malienne avait dénoncé l’accord de paix d’Alger de 2015, longtemps considéré comme une pierre angulaire de la stabilisation du Mali.
Une bataille juridique incertaine
La CIJ, saisie par Bamako, ne pourra toutefois se prononcer qu’avec l’accord de l’Algérie, qui a d’ores et déjà annoncé son intention de refuser la procédure. Alger accuse son voisin d’« instrumentaliser » la juridiction de l’ONU à des fins politiques et assure qu’elle notifiera officiellement son opposition.
En attendant, la tension reste vive entre les deux capitales, avec pour toile de fond une région sahélienne déjà fragilisée par les conflits armés, les rivalités diplomatiques et la recomposition des alliances.